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La firme américaine de conseil en stratégie McKinsey a présenté une mise à jour de ses prévisions mondiales avec deux scénarios envisagés quant à l'évolution du covid-19 et les impacts économiques sous-jacents dans une note d'information publiée ce 16 mars. Des évolutions qui tiennent compte du rythme de propagation du virus et de la réaction des Etats pour tenter de le contenir.
Scénario 1: La pandémie est maîtrisée avant la fin de l'année
Sur le plan épidémiologique
Dans ce scénario, le nombre de nouveaux cas en Amérique et en Europe augmente jusqu'à la mi-avril. Les pays asiatiques ont déjà atteint leur pic et la propagation en Afrique et en Océanie est limitée.
La croissance du nombre de cas est ralentie par des mesures de confinement efficace grâce à une combinaison des mesures de mise en quarantaine prises au niveau des Etats, des initiatives des employeurs qui choisissent de restreindre les déplacements et de mettre en œuvre des politiques de travail à domicile, ainsi que des mesures prises individuellement. Les capacités de dépistage se renforcent et sont à la hauteur des besoins, ce qui permet d'avoir une idée plus précise de l'état de l'évolution de la pandémie.
Le virus s'avère être saisonnier, ce qui limite encore sa propagation. À la mi-mai, l'opinion publique est nettement plus optimiste face à la pandémie. L'hiver dans l'hémisphère sud voit une augmentation du nombre de cas, mais à ce moment-là, les pays disposent d'un plan d'action plus élaboré pour réagir. Alors que l'automne 2020 voit une résurgence des infections, une meilleure préparation permet de poursuivre l'activité économique.
Impact économique : Récession générale puis reprise en fin d'année dans les pays développés
Impact économique. Les mises en quarantaine se font à grande échelle, les restrictions de voyage et les mesures de confinement entraînent une forte baisse des dépenses des consommateurs et des entreprises jusqu'à la fin du deuxième trimestre, ce qui provoque une récession.
Bien que l'épidémie soit maîtrisée dans la plupart des régions du monde à la fin du second trimestre, la dynamique auto-entretenue d'une récession s'enclenche et prolonge le marasme économique jusqu'à la fin du troisième trimestre.
Les consommateurs restent chez eux, les entreprises perdent des revenus et licencient des travailleurs, et le taux de chômage augmente fortement. Les projets d'investissement des entreprises sont gelés et les faillites d'entreprises se multiplient, exerçant une pression importante sur le système bancaire et financier.
La politique monétaire est assouplie depuis le premier trimestre, mais son impact est limité (...). Des réponses budgétaires modestes s'avèrent insuffisantes pour surmonter les dommages économiques au deuxième et au troisième trimestre. Il faut attendre le quatrième trimestre pour que les économies européenne et américaine connaissent une véritable reprise. Le PIB mondial en 2020 est en légère baisse.
Scénario 2: La pandémie se généralise et reste persistante
Sur le plan épidémiologique
Dans ce scénario, l'épidémie continue de se propager en Amérique et en Europe (...) et l'insuffisance des mesures de confinement entravent la riposte à la pandémie. Le virus ne se révèle pas être saisonnier et la propagation se poursuit tout le long de l'année. L'Afrique, l'Océanie et certains pays d'Asie connaissent également des épidémies généralisées, bien que les pays dont la population est plus jeune connaissent moins de décès en pourcentage. Même les pays qui ont réussi à contrôler l'épidémie (comme la Chine) sont obligés de maintenir certaines mesures de santé publique pour éviter une résurgence.
Impact économique : Grave crise économique et reprise au premier trimestre 2021
La demande mondiale reste faible en raison du fait que les consommateurs réduisent leurs dépenses tout au long de l'année. Dans les secteurs les plus touchés, les licenciements et de faillites d'entreprises s'accélèrent, alimentant une spirale de dépression économique.
Le système financier est en grande difficulté, mais une crise bancaire de grande ampleur est évitée grâce à la forte capitalisation des banques et des mesures de surveillance prudentielle en place. Les mesures budgétaires et de politique monétaire s'avèrent toutefois insuffisantes pour briser la crise économique qui couve.
La situation économique mondiale est préoccupante et rappelle celle de la crise financière mondiale de 2008-2009. Le PIB se contracte considérablement dans la plupart des grandes économies en 2020, et la reprise ne s'amorce qu'au second trimestre 2021.
Source: www.mckinsey.com - Le chapeau, le titre et sous-titres sont de la rédaction
Jean Mermoz Konandi
Publié le 18/03/20 16:35
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