Donald Trump ferme la porte des campus américains aux étudiants internationaux

Les États-Unis ont décidé de suspendre temporairement les rendez-vous pour les visas étudiants internationaux, le temps de mettre en place de nouvelles directives sur le contrôle des réseaux sociaux des candidats. La mesure, ordonnée par le secrétaire d'État Marco Rubio, impose aux ambassades et consulats américains de geler les demandes en attente, sans préciser combien de temps durera cette suspension. L'objectif affiché est de renforcer les procédures de vérification des profils en ligne des étudiants étrangers avant leur entrée sur le territoire.

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Derrière cette décision, l'administration Trump affirme vouloir éviter toute infiltration d'idéologies ou d'activités jugées hostiles à la sécurité nationale, mais refuse d'en détailler les critères. Le contrôle des réseaux sociaux, déjà renforcé depuis plusieurs mois, serait désormais étendu à toutes les demandes de visa étudiant et d'échange. Ce durcissement suscite des inquiétudes parmi les universités américaines, qui dépendent fortement des étudiants étrangers, tant pour la richesse académique que pour les revenus liés aux frais de scolarité.

Ce climat de restriction s'inscrit dans une offensive plus large de Donald Trump contre certaines grandes universités, accusées d'être trop libérales, de tolérer l'antisémitisme ou encore de promouvoir des idéologies dites ‘'wokistes''. Harvard, en particulier, est devenue la cible privilégiée du président américain, qui lui a retiré le droit d'accueillir des étudiants étrangers et de suspendre ses fonds fédéraux. Une juge fédérale a toutefois bloqué ces décisions à titre provisoire.

Face à ces attaques, plusieurs voix s'élèvent pour dénoncer une atteinte grave à la liberté académique et à la liberté d'expression. Des avocats de candidats expulsés ou menacés de refus de visa en raison de leurs opinions politiques, notamment pro-palestiniennes, accusent le gouvernement de bafouer les droits fondamentaux. L'administration Trump, quant à elle, maintient sa ligne dure, quitte à compromettre l'image des États-Unis comme terre d'accueil pour les talents internationaux.

Fanuelle YAO 

La Rédaction

Publié le 28/05/25 10:40