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Faute d'efforts d'assainissement budgétaire, le taux d'endettement du Gabon franchira la barre de 100% du PIB en 2029, contre 70% en 2023, selon une analyse que vient de publier le FMI. Cette projection qui traduit un “risque élevé de surendettement” repose sur les hypothèses d'une croissance modeste (entre 2,6% et 2,9% sur la période), une baisse de la production pétrolière d'environ 1% par an avant épuisement en 2050 et une augmentation des besoins de financements.
S'il disposera d'une marge de manœuvre limitée en matière de ressources budgétaires, le gouvernement gabonais aura fort à faire avec des dépenses de fonctionnement et d'investissement en hausse, couplées aux charges sur la dette qui seront en constante augmentation. “Par rapport à 2023, les dépenses électorales diminuent ; les traitements et salaires augmentent pour refléter les annonces récentes du gouvernement de transition ; les dépenses d'investissement, après une certaine reprise à court terme, reviennent à leurs niveaux, tandis que les paiements d'intérêts évoluent en ligne avec les taux d'intérêt mondiaux”.
Voir aussi : Après Moody's, Fitch dégrade la note souveraine du Gabon à CCC+
Sur les charges de la dette, l'analyse indique que les besoins de financement brut devraient atteindre une moyenne de 19% PIB par an pour la période 2024–2029, du fait d'un amortissement prévu sur une euro-obligation en 2025. En maintenant les politiques actuelles, le FMI conclut que le niveau de la dette du Gabon restera sur une trajectoire “explosive”.
Pour rétablir la viabilité de la dette publique, l'institution de Bretton Woods préconise “un effort d'assainissement budgétaire prolongé”. Celui-ci comprend, entre autres, l'élimination de nouveaux arriérés sur le service de la dette, l'abstention de toute initiative donnant lieu à une augmentation permanente des dépenses ; le renforcement du contrôle des engagements et de gestion de la trésorerie. Le FMI suggère également que le gouvernement recense tous les arriérés antérieurs et planifie leur règlement progressif.
Précisons que jusqu'au 30 décembre 2023, la dette gabonaise (56% du PIB) était considérée comme viable et le risque de surendettement était modéré. Seulement une révision budgétaire a permis de révéler une sous-déclaration de certains emprunts contractés par la précédente administration, ce qui a permis de porter à 70% le taux d'endettement et a alourdi les charges en matière de service de la dette. À la vue de ces évolutions, les agences de notation ont déclassé la note souveraine du pays, remettant en cause sa capacité à honorer ses prochaines échéances.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 02/08/24 14:11
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