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Le gouvernement gabonais avance sur le projet de grand barrage hydroélectrique de Booué, présenté comme l'un des investissements énergétiques structurants des prochaines années. Lors d'une mission technique le 27 novembre dernier, les autorités ont indiqué vouloir s'appuyer sur l'exemple du barrage de Nachtigal au Cameroun largement salué pour sa gouvernance, son montage financier et la discipline de son exécution. L'objectif est d'adopter une méthode éprouvée afin de sécuriser le calendrier, la rentabilité et l'attractivité du futur barrage gabonais.
Le choix de l'approche " modèle Nachtigal " tient notamment à la structure du financement mise en place au Cameroun : un consortium réunissant État, investisseurs privés et institutions financières de développement, avec un partage clair des risques. Pour le Gabon, l'enjeu est d'attirer des partenaires solides autour d'un projet estimé comme stratégique pour renforcer la capacité de production nationale et soutenir l'industrialisation. Des discussions préliminaires seraient en cours avec des institutions régionales et des partenaires techniques afin de définir le schéma le plus adapté au contexte local.
À Booué, les études préalables menées sur le site soulignent le potentiel de production et l'importance du projet pour stabiliser l'approvisionnement électrique dans le centre et le nord du pays. En s'inspirant d'un modèle déjà fonctionnel dans la sous-région, le gouvernement entend réduire les risques habituellement associés aux grands projets hydroélectriques : dépassements de coûts, retards, ou difficultés à mobiliser des financements concessionnels. Le barrage de Booué est ainsi présenté comme un test important pour la nouvelle approche gabonaise en matière d'infrastructures énergétiques.
Si les contours financiers définitifs ne sont pas encore officialisés, les autorités affirment vouloir avancer rapidement tout en s'assurant d'un cadre contractuel rigoureux. Ce projet marque une étape significative dans la stratégie énergétique du Gabon, qui cherche à sécuriser une production plus stable, réduire sa dépendance au thermique et créer un environnement favorable aux investissements industriels. Les prochaines annonces préciseront les choix retenus pour la structuration, mais la référence à Nachtigal donne déjà une indication claire du niveau d'ambition.
La Rédaction
Publié le 02/12/25 15:39