Le Gabon est depuis des jours sous pression. En effet, Aggreko, firme britannique spécialisée dans la location de groupes électrogènes, qui produit à présent environ 30% de l'électricité distribuée par la SEEG, Société d'énergie et d'eau du Gabon, dans le Grand Libreville, menace de procéder ‘'à l'arrêt complet de sa centrale électrique'', si le concessionnaire du secteur de l'électricité et de l'eau gabonais ne règle pas l'intégralité de la dette à lui devoir.
Selon plusieurs sources consultées par Sika Finance, Aggreko avait adressé un courrier en date du 12 août dernier à la SEEG et rendu public par des médias locaux, dans lequel elle a fait le constat des courriers de relance visant à solliciter le paiement de sa dette qui s'élève à 22,9 millions d'euros, soit 15 milliards FCFA, et demeurés jusque-là infructueux.
‘'A la suite de notre correspondance du 26 juillet 2024 à laquelle la SEEG nous a répondu le 5 août 2024 sans nous proposer ni un paiement immédiat, ni un échéancier de paiement, Aggreko à réduit, le mercredi 7 août 2024, la puissance de la centrale de 25 MW en se fondant sur l'article 7.12 du contrat'', relève la correspondance.
Une réduction qui pourrait être à l'origine des coupures récurrentes d'électricité constatées ces derniers jours dans le Grand Libreville. Même si, d'après la SEEG, ces délestages sont ‘'consécutives à des indisponibilités de deux turbines à la centrale hydroélectrique de Tchimbélé. A cela s'ajoute la baisse de la retenue d'eau des barrages de Kinguélé-Tchimbélé, qui arrivent en cette période de saison sèche à des valeurs très critiques, limitant de plus en plus l'exploitation des groupes à leur pleine capacité''.
Dans le détail, la dette qui était de 9 millions d'euro le 1er octobre 2023 est passée à 22,9 millions d'euros 10 mois plus tard. La société britannique qui est en contrat avec la SEEG depuis une vingtaine d'années a mis à exécution ses menaces en réduisant la puissance de l'énergie fournie à son partenaire la SEEG. Pis, elle compte dès ce 21 août, procéder à l'arrêt complet de sa centrale conformément à la clause 7.12 du contrat passé avec la SEEG.
Selon la presse locale, cette situation intervient alors que la SEEG est secouée par un scandale de détournements de ses recettes par ses partenaires. D'après des informations de la société, ces partenaires auraient installé un réseau parallèle de vente des billets prépayés d'électricité sur toute l'étendue du territoire national, qui a occasionné d'énormes pertes financières au détriment de l'entreprise déjà en difficulté financière.
Narcisse Angan
Publié le 21/08/24 17:40
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