Entre 2020 et 2024, le PIB nominal du Gabon est passé de 8 373,2 milliards FCFA (14,8 milliards USD) à 12 489,1 milliards FCFA (22,1 milliards USD), soit une progression de 4 115,9 milliards FCFA (7,3 milliards FCFA), représentant une hausse de 49,1% en quatre ans. Cette croissance traduit le redressement de l'économie nationale, stimulée à la fois par la reprise des cours du pétrole et par la relative diversification des activités hors pétrole. En moyenne annuelle, le PIB a crû d'environ 10,5% sur la période, une performance supérieure à la croissance démographique estimée à 2,5%.
Dans les faits, le PIB est passé de 8 373,2 milliards FCFA (14,8 milliards USD) en 2020 à 9 764,7 milliards FCFA (17,3 milliards USD) en 2021, soit une croissance de 16,6%. En 2022, il a atteint un pic à 11 443,2 milliards FCFA (20,3 milliards USD), marquant une progression de 17,2% par rapport à 2021. L'année 2023 a confirmé cette dynamique avec un PIB de 11 793,1 milliards FCFA (20,9 milliards USD), en hausse plus modérée de 3,1%. C'est en 2024 que l'économie gabonaise a franchi la barre symbolique des 12 000 milliards FCFA, pour s'établir à 12 489,1 milliards FCFA (22,1milliards USD), soit une croissance de 5,9% par rapport à 2023.
Cette évolution s'explique principalement par la remontée des cours du brut (qui représentent environ 60% des recettes d'exportation et 40% du PIB), mais aussi par la contribution croissante des secteurs non pétroliers. L'agriculture, par exemple, a enregistré une croissance moyenne de 5% par an entre 2020 et 2024, tandis que les services (télécommunications, BTP, commerce) ont progressé de 6 à 7% sur la période. Ces dynamiques sectorielles ont amorti l'effet des chocs extérieurs et soutenu la tendance haussière du PIB.
Sur le plan budgétaire, la progression du PIB a permis d'améliorer le ratio recettes fiscales/PIB, passé de 13,8% en 2020 à près de 15,5% en 2024. De même, le revenu par habitant s'est établi à environ 5,4 millions FCFA en 2024, contre 3,8 millions FCFA en 2020, soit une progression de près de 42% en quatre ans. La BEAC note cependant que la dépendance au pétrole rend cette croissance vulnérable aux aléas des marchés internationaux, et la transformation structurelle de l'économie reste un défi majeur.
La Rédaction
Publié le 28/08/25 16:44