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L'agence Fitch Ratings a conservé la note de long terme ''B'' du Ghana avec perspective stable dans sa dernière évaluation publiée ce 14 octobre. Une note qui vient rassurer alors que la crise de la covid-19 a mis à rude épreuve les finances publiques encore sous la pression d'un endettement important.
Après une contraction à -3,2% au second trimestre, mieux que les projections de l'agence, l'économie ghanéenne semble bien orientée avec de bonnes perspectives malgré la baisse des cours de l'or noir qui pèse sur le budget national.
Le déficit budgétaire, prévu initialement à 5% du PIB devrait exploser à 11% d'après le budget révisé, mais l'agence table sur un déficit de 13,6% du PIB en fin d'année qui devrait fléchir à 7,1% en 2021 avant de s'établir à 6,0% en 2022. Toutefois, la présidentielle prévue cette fin d'année présente un risque supplémentaire d'aggravation de la dérive des comptes publics en raison des dépenses non budgétaires comme de coutume en pareille circonstance.
En outre, point positif, l'inflation devrait en moyenne se stabiliser à 9,7% cette année, inférieure à la moyenne de 12,9% observée sur ces 5 dernières années.
Voir aussi - Le Ghana sous la menace d'une révision à la baisse de sa note selon Fitch Ratings
" Le cedi, soutenu par la Banque centrale (…), s'est déprécié de 3% depuis le début de l'année, contre un taux de dépréciation moyen de 12% sur 10 ans jusqu'en 2019 " note l'agence qui relève également que le déficit du compte courant devrait se creuser légèrement à 3,9% du PIB contre 2,8% en 2019.
Par ailleurs, les réserves de change soutenues par de nouveaux flux venant des exportations de cacao notamment, sont attendues à 6,6 milliards $ à la fin de 2020 de sorte à couvrir 2,8 mois d'importations contre 2 mois fin 2019.
" Le lourd fardeau du service de la dette du Ghana pèse sur sa note "
" Le lourd fardeau du service de la dette du Ghana pèse sur sa note ", souligne encore Fitch. La dette publique devrait représenter 72,8% du PIB cette année et " continuera d'augmenter jusqu'en 2022, bien qu'à un rythme plus ", en raison notamment des arriérés accumulés dans le secteur énergétique qui pourraient atteindre 12,5 milliards $ d'ici 2023.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 16/10/20 18:28
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