La BICICI distribue 3,3 milliards FCFA à ses actionnaires

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YAO Kouassi, directeur général de la BICICI

L'assemblée générale mixte de la filiale ivoirienne du groupe bancaire français BNP Paribas, tenue le 25 juin dernier à Abidjan, a permis de révéler le montant de 3,33 milliards FCFA à affecter au paiement des dividendes au titre de l'exercice 2018 par la société.

Ce montant en baisse de 15,09%, représente un taux de distribution de 34,04%. Au cours du 27/06/2019 (4 500 FCFA), ce dividende offre un rendement de 4%.

Au titre de l'AG extraordinaire

Celle-ci avait essentiellement pour but, la mise à jour des statuts en intégrant le fractionnement des titres par 10 et la modification de la durée du mandat des administrateurs à 3 ans au lieu d'un an précédemment.

Au titre de l'AG ordinaire

Points saillants sur le rapport de gestion et les préoccupations des actionnaires

  • Un Produit Net Bancaire (PNB) en légère hausse (+0,7%)

A fin 2018, le PNB de la BICICI s'est établi à 48,79 milliards FCFA, en faible progression de 21 millions FCFA comparé à 2017.

Cette performance est en lien avec une bonne évolution des ressources qui ont enregistré une croissance de +3,4% à 572,5 milliards FCFA (+18,93 milliards FCFA) par rapport à l'exercice 2017.

Les prêts et créances de la banque ont également connu une progression de +7,5% à 494,5 milliards FCFA en 2018 contre 459,97 milliards FCFA en 2017.

  • Un total bilan en hausse de 5%

Quant au total bilan de la banque, il a également connu une légère hausse de 5,15% à 677,79 milliards FCFA contre 644,6 milliards FCFA pour l'exercice précédent.

  • Un résultat net en forte progression de 37,9%

La BICICI a connu une année 2018 faste conclue par une augmentation de 37,9% de son résultat net à 9,79 milliards FCFA contre 7,1 milliards FCFA en 2017.

Pour rappel, celle belle performance de la banque est essentiellement induite par le retraitement du résultat de l'exercice clos au 31/12/2017 conformément au nouveau Plan comptable révisé, faisant passer ledit résultat de 9,29 milliards FCFA initialement à 7,1 milliards FCFA.

  • Des fonds propres en croissance

Les fonds propres de la banque connaissent également une embellie, matérialisée par une croissance de 10,61% à 65,1 milliards FCFA en 2018 contre 58,85 milliards FCFA l'exercice précédent.

  • Une nette amélioration du coût du risque

La situation au niveau des créances doutes de la BICICI, s'est fortement améliorée en 2018 et s'est établie à -4,68 milliards FCFA -9,97 milliards FCFA l'exercice précédent, soit une forte baisse de 53%.

Pour rappel, le niveau excessif du coût du risque de la banque en 2017 a été induit par son exposition, dans ce qu'il est désormais convenu d'appeler, l'affaire Saf-Cacao.

  • Une part de marché en léger repli

Malgré les performances affichées en 2018, la part de marché de la BICICI a accusé un recul. Ainsi, sur le segment dépôt de la clientèle sa part de marché est estimée à 6,8%, en baisse de 0,9 point par rapport à 2017.

De même, le segment emplois clientèle, la part de marché de la BICICI se situe à 7% en 2018, en repli de 1,9 point comparativement à l'exercice précédent.

  • Perspectives 2019
  • La BICICI envisage de tripler le niveau actuel de ses fonds propres d'ici 2022 afin de converser le même niveau d'intervention conformément à la réglementation prudentielle en vigueur au sein de l'espace UEMOA impulsée par Bâle II & Bâle III ;
  • Pour y arriver, la banque privilégie le financement interne, c'est-à-dire qu'elle procédera à une rétention des bénéfices générés, plutôt que recourir à des contre-garanties bancaires ou à une levée de fonds via le marché financier régional ; des pistes jugées plus onéreuses ;
  • Le digital fait également partie des stratégies de la banque pour conquérir plus de parts marché ;
  • Après l'annonce de la fermeture imminente des filiales burkinabè et guinéenne du géant français BNP Paribas, un rôle clef est confié à la BICICI afin d'accélérer la croissance du groupe bancaire en Afrique de l'Ouest en particulier, au sud du Sahara en général ;
  • Depuis avril 2019, un réaménagement est intervenu au sein du Comité de direction et KOUASSI Yao assure depuis cette date la fonction de directeur général en lieu et place de Jean-Louis MENANN-KOUAME, à présent à la tête de la filiale burkinabè du groupe français.

Dr Ange Ponou

Publié le 28/06/19 19:44

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