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Le gouvernement camerounais a annoncé, dans un communiqué rendu public ce 8 août, la signature officielle d'une convention de financement entre l'État du Cameroun, représenté par le ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, et la Banque de Développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC), représentée par son président, Dieudonné Evou Mekou. La cérémonie de signature, qui sera organisée le 12 août 2025 à Yaoundé, se tiendra en présence du président de la Commission de la CEMAC, Baltasar Engonga.
L'accord porte sur la construction de deux routes considérées comme stratégiques pour les échanges régionaux. L'enveloppe globale atteint 142,5 milliards de FCFA (environ 232 millions de dollars), dont 99,85 milliards financés par la BDEAC et 42,7 milliards apportés par l'État du Cameroun.
Ce montant couvre le bitumage de 122 kilomètres entre Abong-Mbang et Lomié, dans la région de l'Est, ainsi que de 42 kilomètres reliant Carrefour Biyebe, dans l'arrondissement de Meyomessala, à Bengbis, dans la région du Sud. Les travaux incluent également la construction d'infrastructures sociales telles que des écoles, des centres de santé, des points d'eau potable et des équipements d'électrification.
Selon les autorités, ces deux axes constituent des maillons essentiels pour relier le sud-est du Cameroun aux corridors routiers menant à la République du Congo et à la République centrafricaine, via les itinéraires Sangmélima–Ouesso et Abong-Mbang–Garoua-Boulai. En améliorant la fluidité du trafic et en réduisant les temps de parcours, le projet devrait faciliter le transit des marchandises et renforcer l'intégration économique au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).
Le communiqué précise que ce financement intègre également la finalisation des études techniques pour le bitumage d'autres tronçons, notamment Lomié–Mintom et Messamena–Somalomo–Bengbis, ce qui ouvrirait la voie à une connectivité encore plus large entre les régions de l'Est et du Sud et les pays voisins.
Les travaux s'inscrivent dans le cadre du Programme d'Aménagement et de Développement Intégré de la boucle minière du Dja (PADI-Dja), qui vise à désenclaver une zone riche en ressources minières et agricoles tout en améliorant l'accès des populations aux services sociaux de base. La durée d'exécution prévue est de 48 mois, avec un suivi assuré par un comité de pilotage associant les autorités nationales et la BDEAC.
D'après les données officielles, le projet prévoit également la construction de huit ponts, de 40 kilomètres de voiries urbaines et de six forages d'eau potable, ainsi que l'électrification de cent ménages. Les autorités estiment que la combinaison de ces investissements routiers et sociaux contribuera à dynamiser les échanges transfrontaliers et à stimuler les activités économiques dans le sud-est du Cameroun et au-delà.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 09/08/25 18:23