Pour financer les charges de trésorerie du pays, la loi de finances 2024 du Gabon autorise le Trésor public à mobiliser jusqu'à 469 milliards FCFA (environ 778 millions USD) par émission d'euro-obligations (ou eurobonds) de 30 ans de maturité. Il s'agit d'un retour sur le marché international de la dette après 3 ans d'absence. La dernière opération du pays remonte à 2021 et avait permis à Libreville de mobiliser 458 milliards de FCFA sur 10 ans à un taux d'intérêt de 7%. Le Gabon est également le 2e pays subsaharien, après la Côte d'Ivoire, à faire le choix des eurobonds cette année pour alimenter son budget.
Le choix porté sur le marché international intervient alors que le Gabon devrait être sevré de la plupart des financements de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux (FMI, la BAD, l'AFD) ; une sorte de représailles au coup d'État militaire perpétré le 30 août dernier. Selon la loi de finance du pays, consultée par Sika Finance, les décaissements extérieurs attendus pour 2024 dans le cadre des prêts projets s'élèvent à 132 milliards FCFA, soit près de la moitié de l'enveloppe budgétisée en 2023 (230 milliards). Dans le même temps, les charges de Trésorerie connaîtront une augmentation de 8% en glissement annuel à 1464, 1 milliards FCFA ce qui a imposé aux autorités de Transition de recourir à de nouvelles niches pour rétablir l'équilibre budgétaire.
Libreville compte également solliciter les investisseurs sur le marché domestique cette année pour une enveloppe de plus de 578 milliards FCFA soit 128 milliards FCFA de plus que l'année dernière. Pour l'instant l'échéancier pour le dénouement de ces opérations n'a été dévoilé.
Le repli des partenaires financiers du Gabon avait été anticipé par les agences de notations au lendemain du coup d'Etat militaire perpétré dans ce pays d'Afrique centrale. Moody's avait notamment prédit une forte accumulation d'arriérés envers les créanciers extérieurs et intérieurs. Mais l'agence internationale s'était voulue modérée sur l'impact de cette privation sur l'équilibre budgétaire, estimant que Libreville disposerait de marge de manœuvres suffisantes en lien notamment avec la hausse de ses recettes fiscales et pétrolières.
La Rédaction
Publié le 26/01/24 17:19
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