Le groupe Ecobank fait le pari du meilleur

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A l'issue de son assemblée générale ordinaire tenue ce 25 mai à Abidjan, les dirigeants du groupe Ecobank se sont montrés optimistes quant à l'avenir alors que l'exercice 2021 a enregistré probablement la meilleure progression depuis sa création.

L'exercice 2021 a marqué un remarquable rebond des performances du groupe Ecobank qui semble tenir désormais le bon bout pour s'inscrire dans une phase de croissance continue et donc de création de valeurs, en particulier pour ses actionnaires. 

Après la parenthèse de 2020 qui a vu le bénéfice replier de 88 millions de dollars, le groupe bancaire panafricain a enregistré un bond de 300% à 357 millions de dollars. Il s'agit de son meilleur résultat au moins sur ces 5 dernières années qui vient signer le retour des dividendes, une première depuis 2016. 

" Nos résultats montrent que nous optimisons notre efficacité opérationnelle et que nous transformons avec succès notre entreprise pour une croissance durable à long terme " s'est félicité Alain NKONTCHOU, le président du conseil d'administration qui a conduit les échanges avec des actionnaires qui ont malgré tout montré une certaine perplexité. 

Avec 40 millions de dollars à se partager, soit 0,16 cent par action (payable à compter du 17 juin), la cuvée peut sembler bien modeste pour ces derniers, mais après 5 ans de disette, c'est très probablement le signe d'une nouvelle page qui s'ouvre. ‘'Durant ces 5 dernières années, nous avons travaillé à renforcer les fonds propres du groupe'', a expliqué le directeur général Ade AYEYEMI dans un contexte par moment très contraignant comme ce fut le cas en 2020 avec notamment la récession au Nigéria, son plus grand marché, ou encore la conformité à Bâle II et Bâle III dans la zone UEMOA. 

" Les années de gestion rigoureuse et cohérente du groupe, les actions décisives, les investissements dans le personnel et les technologies innovantes ont produit des résultats tangibles avec une augmentation record de nos bénéfices en 2021 ", a-t-il insisté, soulignant la ferme volonté du groupe de recommencer à rétribuer ses parties prenantes. " Nous sommes, a-t-il poursuivi, sur la bonne voie pour accroître notre valeur ".

Si en 2021, les indicateurs tels le PNB, les dépôts et les crédits se sont maintenus à la hausse, avec une qualité du portefeuille de prêts qui s'est améliorée et un coefficient d'exploitation passé pour la première fois (depuis 2017) sous la barre des 60% (à 58,90%), la banque s'énorgueillit de la consolidation de ses fondamentaux. " Notre ratio d'adéquation des fonds propres total Bâle II/III, une mesure de solidité financière, s'est amélioré et est estimé à 14,8% au 31 décembre 2021 " en plus d'" un rendement record des capitaux propres tangibles à 19% ", a entre autre mis en avant Alain NKONTCHOU. 

Belle entame en 2022 

L'exercice 2022 confirmera-t-il la nouvelle dynamique en cours ? Le premier trimestre a donné un très bon signal avec un résultat net ressorti à un peu plus de 92 millions de dollars, en hausse de 21%. Une tendance qui pourrait être soutenue par le Nigéria dont l'économie a enregistré une croissance d'un peu plus de 3% sur les trois premiers mois de l'année. 

Le groupe peut compter sur ses avancées technologiques qui ont renforcé ses capacités opérationnelles et réduit ses coûts, alors qu'il dispose d'un bilan " liquide, solide et bien capitalisé " de 27,6 milliards de dollars à fin 2021 (avec une hausse de 6% à 1,6 milliard de dollars de dépôts sur l'année) qui la met en position de renforcer ses activités de crédit. 

L'une des grandes contraintes reste toutefois encore l'instabilité des monnaies, ballotées par des tensions inflationnistes, qu'il va falloir gérer au mieux afin de maintenir l'élan de la performance. 

Mais au-delà, la mise en place de la zone de la ZLECAf, la zone de libre-échange panafricaine, est une perspective alléchante pour le groupe qui revendique 32 millions de clients dans 33 pays africains. " Notre écosystème de paiements modulable nous assure un faible coût de service et nous permet d'être prêts à faire face à la très forte croissance attendue des paiements et des encaissements. Ceci, associé à notre ambition d'être la banque du commerce pour l'Afrique subsaharienne, fait de nous un acteur clé pour aider les entreprises et les économies africaines à tirer le meilleur parti des immenses opportunités qu'offre la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) " a indiqué Ade AYEYEMI qui se prépare à passer le relais après sept ans passés à la tête du groupe. Une succession qui devrait se faire assez vite. " Un cabinet de recrutement a été sélectionné pour le recrutement du nouveau DG et le processus est en cours ", a informé Alain NKONTCHOU.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 26/05/22 00:18

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