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Arrêtée le 1er décembre 2018 au Canada, Meng Wanzho, directrice financière de Huawei, est devenue depuis un symbole des rivalités entre la Chine et les Etats-Unis dont les répercussions pourraient s'étendre jusqu'en Afrique.
Un nouveau volet vient s'ajouter à l'affaire Meng Wanzhou dans le cade de la procédure d'extradition vers les États-Unis menée contre cette cadre de Huawei. Le mandat d'arrêt délivré contre elle, qui a conduit à son arrestation le 1er décembre 2018 à l'aéroport de Vancouver, s'appuie sur des soupçons d'infraction aux sanctions américaines contre l'Iran, notamment de fraude bancaire et électronique. Retenue depuis au Canada, sa détention est largement considérée en Occident comme une mesure de représailles.
Toutefois, contrairement aux États-Unis, le Canada n'avait, lors de son arrestation, pas encore mis en place de sanctions contre l'Iran. De plus, selon les avocats de Meng Wanzhou, les documents transmis par la justice américaine incriminant cette dernière ne sont que partiellement vérifiables.
Les relations entre Ottawa et Pékin se sont donc fortement dégradées depuis l'interpellation de Meng Wanzhou, libérée sous caution le 12 décembre 2018. Ainsi, ce ne sont pas seulement les relations bilatérales entre la Chine et les États Unis qui sont concernées par cette affaire judiciaire, mais plutôt l'organisation globale des échanges diplomatiques et économiques mondiaux.
Et, si tant est que les industries chinoises devaient subir des sanctions et interdictions de s'implanter dans certaines zones géographiques, l'Afrique serait largement victime de dommages collatéraux. Dernièrement, le tandem Chine-Afrique se révélait être gagnant-gagnant, une coopération privilégiée qui permettait au continent africain d'accélérer son développement industriel et digital.
En effet, la crise du Covid a désigné la digitalisation du monde, et particulièrement du continent africain, comme une priorité pour le déploiement des capacités africaines. Nombre d'enfants ont pu avoir accès à l'éducation grâce aux nouvelles technologies, la télémédecine a sauvé de nombreuses vies, et la fintech a permis aux start-ups africaines de se maintenir en vie. Pour de nombreux observateurs, l'avènement des réseaux mobiles 5G en Afrique ne marque rien de moins que l'entrée du continent dans la quatrième révolution industrielle, celle de la généralisation de l'internet des objets, celle de la croissance et de la reconnaissance. Or, cette stratégie de développement est en phase avec les projections des opérateurs chinois, partenaires financiers et technologiques de taille pour le continent. Entraver la dynamique de croissance du géant Huawei aurait donc des conséquences néfastes pour l'Afrique que les grandes puissances se doivent de le prendre en compte dans leur jeu diplomatique.
La Rédaction
Publié le 05/10/20 14:22
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