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Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé la mise en place d'une taxe douanière de 0,5 % sur les produits importés en provenance de pays extérieurs à leur confédération, l'Alliance des États du Sahel (AES). Cette décision vise à financer les activités et projets de l'union économique et sécuritaire qui regroupe ces trois nations après leur séparation de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Dénommée ‘' prélèvement confédéral AES'', cette taxe concernera les marchandises en provenance de pays non membres de l'alliance, à l'exception de celles en transit ou provenant des membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ainsi, les produits des pays comme le Sénégal ou la Côte d'Ivoire ne seront pas affectés par cette nouvelle mesure, qui ne s'appliquera également pas aux produits humanitaires.
Cette initiative fait partie d'un effort plus large des trois pays pour renforcer leur coopération économique et militaire. Après avoir quitté la CEDEAO, qu'ils accusaient d'inefficacité face à la montée des groupes islamistes armés dans la région, ces nations ont décidé de mettre en place leur propre union. L'objectif est non seulement d'améliorer la sécurité dans cette zone frappée par des insurrections terroristes, mais aussi de construire une nouvelle base économique indépendante, capable de financer ses projets sans dépendre des anciennes structures régionales.
Le ministre malien de l'Économie a d'ores et déjà rassuré la population en affirmant que cette taxe n'affectera pas les prix des produits importés, expliquant qu'il s'agissait en fait d'un simple réajustement des prélèvements douaniers appliqués aux frontières extérieures de la CEDEAO. Au lieu que ces fonds soient envoyés à l'organisation régionale, ils seront désormais utilisés pour financer les activités de l'AES.
Cette taxe marque ainsi la fin du libre-échange entre les pays de l'AES et ceux de la zone CEDEAO qui ne font pas partie de l'UEMOA.
Il convient de rappeler que ces trois pays partagent des projets communs, dont la réalisation pourrait être financée par cette taxe. Parmi ces projets figurent la création d'une banque d'investissement, l'introduction de passeports biométriques et le renforcement de leurs capacités militaires conjointes.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 01/04/25 13:46
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