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L'Afrique perd chaque année plusieurs milliards de dollars du fait des transferts liés à la corruption, l'exploitation illégale des ressources naturelles, entre autres. Plusieurs initiatives sont mises en œuvre par les autorités de la région afin d'endiguer le fléau.
La Commission de de l'Union africaine et le Forum africain sur l'administration fiscale (ATAF) ont signé un accord en vue de renforcer leur collaboration dans la lutte contre les flux financiers illicites (FFI). L'information a été rendue publique par l'ATAF, ce mercredi 31 mai.
Cette convention entre les deux institutions permet la création d'un bureau ATAF à la Commission de l'Union africaine, au sein de la Commission du développement économique, du commerce, de l'industrie et de l'exploitation minière. Ce bureau aura pour rôle d'élaborer des plans de stratégie de lutte contre les flux financiers illicites (FFI). Il permet aussi aux deux organisations de porter ensemble la voix de l'Afrique sur les questions fiscales dans les discussions mondiales.
Outre ces fonctions, ce département en charge de la lutte contre les FFI vise le renforcement de la coopération en matière de politique fiscale et d'amélioration de l'administration fiscale. A terme, le projet garantira la mobilisation des ressources nationales en Afrique et la concrétisation de l'Agenda 2063.
"Je suis ravi que nous soyons en mesure de poursuivre le travail de lutte contre l'FFI, d'augmenter la collecte des recettes pour réaliser l'Agenda 2063 et de construire des systèmes de recettes efficaces à travers le continent… Il s'agit d'une occasion unique de porter les questions fiscales à un niveau politique tout en fournissant des solutions pratiques adaptées aux pays africains", s'est réjoui Logan Wort, le secrétaire exécutif de l'ATAF.
Cette nouvelle initiative intervient environ trois mois après le lancement du projet d'appui à l'intégrité et à la responsabilité financière en Afrique (AFIAP) par la Banque africaine de développement (BAD). Ce programme vise aussi à améliorer la coordination régionale de la lutte contre les flux financiers illicites, et la surveillance et la responsabilité des finances publiques, afin d'optimiser la mobilisation et la gestion des revenus dans les pays africains.
On estime que le continent perd chaque année plus de 84 milliards de dollars dans les FFI. Ce montant est supérieur au déficit annuel de financement de la santé, et représente le double de celui de l'éducation, révèle la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies (UNCEA). Ces flux proviennent de plusieurs sources, notamment les revenus d'activités illégales, l'évasion fiscale, le transfert abusif de bénéfices, la mauvaise facturation commerciale, la corruption, etc.
Jean-Marc Gogbeu
Publié le 01/06/23 12:57
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