Métro d’Abidjan : Les derniers détails techniques du projet

La ligne 1 du métro d'Abidjan est le " projet de mass transit le plus ambitieux d'Afrique subsaharienne " d'après l'expression d'Alstom qui est partie prenante du groupement de constructeur qui comprend ses compatriotes Colas Rail, Keolis et Bouygues Travaux publics, ce dernier étant le mandataire du projet.

L'avenant n°2 au projet signé 21 décembre à Abidjan porte le coût global du projet à 1,36 milliard d'euros, soit 892,1 milliards FCFA, pour construire ce qui est présenté comme un " système de transport au niveau des plus grandes capitales mondiales " souligne Alstom dans un document ce lundi.

Voir aussi - Côte d'Ivoire : 175 milliards FCFA de la Banque mondiale pour la ligne de BRT entre Yopougon et Bingerville

Ce sont chaque jour plus de 500 000 personnes qui seront transportées dans la capitale économique ivoirienne du nord au sud via la ligne 1 métro sur une distance de 37 km. Un tracé qui inclura la construction de 24 ponts, 1 viaduc sur la lagune Ebrié, 34 passerelles piétonnes et 8 passages souterrains.

Le tracé de la ligne 1 du métro d'Abidjan, entre l'agglomération d'Anyama et l'aéroport

Le démarrage effectif du projet va commencer avec les travaux de terrassement " en fin d'année 2020 ", une fois que l'Etat ivoirien aura mis à disposition l'ensemble des parcelles foncières requises pour le projet, le financement ayant déjà été obtenu auprès de l'Etat français.

Les rôles des acteurs

Mandataire des travaux Bouygues Travaux Publics a en charge le pilotage du groupe et du génie civil (infrastructures). La société a notamment réalisé le métro du Caire en Egypte.

Alstom va fournir le matériel roulant composé de 20 trains de 5 voitures " de type Métropolis " ainsi que le matériel de la signalisation, des télécommunications, des équipements de dépôt et de l'intégration système.

Voir aussi - Côte d'Ivoire : 80,7 milliards FCFA du Japon pour la construction de trois échangeurs à Abidjan

Colas Rail, filiale du groupe Colas, est en charge de l'alimentation électrique (traction et caténaire), de la voie et d'une partie du système ferroviaire (ticketing, sonorisation & video…).

Keolis aura la mission de l'exploitation et de la maintenance du métro.

D'après les chiffres officiels, une fois opérationnel, le métro créera 2 000 emplois directs.

Voir aussi - La mobilité urbaine, un casse-tête qui coûte chaque année 1 200 milliards FCFA aux Abidjanais

Jean Mermoz Konandi

Publié le 23/12/19 14:59