Niger : 17 milliards FCFA de la FAO pour restaurer 265 000 hectares de terres dégradées

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L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) va débloquer 17 milliards FCFA (environ 26 millions d'euros), en faveur du Niger, pays enclavé du Sahel, pour la lutte contre la désertification et la pauvreté rurale.

La signature de l'accord de financement s'est déroulé ce 3 juillet à Niamey, la capitale du Niger, entre le ministre nigérien en charge de la Justice, Alio Daouda, assurant l'intérim de son homologue des Affaires Étrangères, et le représentant par intérim de la FAO en poste dans le pays, Genot Luc, rapporte une note du département ministériel de la diplomatie nigérienne.

Ce financement appuiera le projet SURAGGWA (Renforcement de la résilience de la Grande Muraille Verte d'Afrique), une initiative visant à restaurer plus de 265 000 hectares de terres dégradées, créer plus de 700 pépinières communautaires et former plus de 1 000 groupes locaux, à la gestion durable des ressources naturelles.

Dans une région où la désertification progresse au rythme alarmant de 250 000 hectares par an, le projet SURAGGWA apporte une approche intégrée : environnementale, sociale et économique. Sur le plan écologique, le projet ambitionne de réduire significativement les émissions de CO₂, grâce à la revégétalisation à grande échelle de zones arides. S'agissant du volet social, il entend renforcer la résilience des populations rurales, en leur proposant des formations pratiques et des activités génératrices de revenus fondées sur l'agriculture durable, la foresterie et la valorisation des ressources naturelles.

Un projet national au cœur d'un programme panafricain

SURAGGWA s'inscrit pleinement dans le cadre de la Grande Muraille Verte, une initiative panafricaine lancée en 2007 par l'Union africaine, qui vise à créer une barrière écologique de 8 000 km, traversant huit pays sahélo-sahariens, du Sénégal à Djibouti. L'ambition : stopper l'avancée du désert, restaurer des terres arides, mais aussi réduire l'exode rural et prévenir les conflits liés à la rareté des ressources. Avec cet accord signé, le Niger, déjà l'un des territoires les plus exposés aux effets du changement climatique, affirme sa volonté de ne plus subir, mais de redevenir acteur de sa souveraineté environnementale. A travers SURAGGWA, le Niger ne plante pas seulement des arbres, mais aussi les graines d'un avenir plus résilient face aux chocs climatiques.

Narcisse Angan

Publié le 07/07/25 13:46

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