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La production d'électricité du Nigeria franchit un seuil historique cette semaine, atteignant un pic de près de 6 000 mégawatts (MW), soit une augmentation de 30 % par rapport aux niveaux précédents, rapporte Reuters ce 6 mars. Ce bond significatif est le résultat de la première phase d'une vaste modernisation des infrastructures électriques du pays, lancée dans le but de surmonter les défis persistants d'un secteur en proie à de graves insuffisances.
Malgré des infrastructures théoriquement capables de produire jusqu'à 13 000 MW d'électricité, le Nigeria peine à répondre aux besoins énergétiques croissants de sa population. Seul un tiers de cette capacité atteint effectivement les consommateurs, en raison d'un réseau vieillissant et souvent défaillant qui dessert à peine la moitié du pays. En conséquence, des millions de foyers et d'entreprises sont contraints de se tourner vers des générateurs, dont les coûts sont considérables et constituent un fardeau supplémentaire pour une grande partie de la population.
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Dans ce contexte, la récente amélioration de la production d'électricité marque un tournant. Sule Abdulaziz, directeur de la Transmission Company of Nigeria (TCN), a souligné l'importance des récentes initiatives pour moderniser les infrastructures, notamment l'installation de 66 nouveaux transformateurs de puissance et la construction de nouvelles sous-stations et lignes de transmission.
Le programme de modernisation a été impulsé par un partenariat stratégique avec Siemens, signé en 2019. Ce projet ambitieux visait initialement à augmenter la production à 7 000 MW d'ici 2021 et à atteindre les 11 000 MW d'ici 2023. Cependant, plusieurs défis – réglementaires, logistiques et financiers ont retardé les progrès. Malgré cela, le gouvernement fédéral a continué de soutenir le projet, avec des investissements soutenus de la part d'organismes internationaux tels que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD).
Le soutien international s'est concrétisé par un financement de 1,1 milliard de dollars de la BAD, accordé en janvier dernier, pour le secteur de l'électricité. Un plan de 192 millions de dollars a également été annoncé pour renforcer la capacité de transmission du pays sur une période de cinq ans. Ces investissements devraient permettre non seulement de réhabiliter les infrastructures existantes, mais aussi de construire de nouvelles sous-stations et lignes de transmission, renforçant ainsi la résilience du réseau électrique nigérian.
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Les premières réformes ont déjà produit des résultats tangibles. La production d'électricité a atteint un niveau record de 5 801,84 MW mardi, et 5 590 MW jeudi dernier, marquant des progrès significatifs par rapport aux chiffres antérieurs. Le gouvernement reste optimiste quant à l'atteinte des 10 000 MW d'ici la fin de l'année prochaine, un objectif ambitieux mais désormais dans le domaine du possible grâce aux investissements en cours.
Soulignons que l'amélioration du réseau électrique est un enjeu crucial pour le développement économique du Nigeria, qui est l'une des économies les plus dynamiques d'Afrique, mais dont les performances sont souvent freinées par des coupures de courant fréquentes.
Narcisse Angan
Publié le 06/03/25 16:40
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