Nigéria : Heineken ferme temporairement 2 usines en raison d'un "contexte difficile"

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Dans le cadre de la mise en œuvre de son “plan de redressement stratégique”, Nigerian Breweries, la franchise nigériane du géant brassicole Heineken, a annoncé la fermeture temporaire de deux de ses neuf unités de production dans le pays. Les usines concernées sont la brasserie Kakuri, dans l'État de Kaduna, au Nord du Nigeria, et la brasserie Awo-Omamma, dans le Sud-Est de l'État d'Imo.

Cette décision aidera le leader du secteur brassicole au Nigéria à réduire ses charges alors que le pays est en proie à la dépréciation de la monnaie qui a provoqué une montée en flèche des charges d'exploitation de l'entreprise, notamment l'importation des intrants. Résultat des courses, la société a procédé à plusieurs augmentations des prix de ses boissons altérant le pouvoir d'achat des consommateurs qui ont dû s'ajuster.

En 2023, le brasseur a déclaré une grosse perte de 106 milliards de nairas (94 millions de dollars) contre un bénéfice de 13,2 milliards de nairas en 2022. "Le paysage économique difficile, caractérisé par des taux d'inflation à deux chiffres, la dévaluation du naira, les problèmes de change et la baisse des dépenses des consommateurs, a fait des ravages dans de nombreuses entreprises, y compris la nôtre. C'est pourquoi nous avons pris la décision de consolider davantage nos opérations commerciales pour une gestion efficace des coûts et une utilisation optimale de nos ressources en vue d'une croissance future durable", a déclaré Hans Essaadi, le PDG de Nigerian Breweries.

Heineken rejoint ainsi la liste des multinationales, qui, au vu du contexte nigérian difficile, ont dû réorganiser leurs activités ou quitter simplement le pays. On y retrouve dans ce cas le géant américain des biens de consommation Procter & Gamble, le britannique GlaxoSmithKline Plc (GSK) et l'allemand Bayer AG.

Pour renforcer ses investissements, le brasseur nigérian a annoncé son intention de lever 600 milliards de nairas de nouveaux auprès des actionnaires existants. Une partie de ce financement sera également affectée au remboursement de ses obligations libellées en devises.

Cédrick JIONGO

La Rédaction

Publié le 18/04/24 17:22

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