Nigeria : Les banques commerciales obligées de prêter au moins 60% de leurs dépôts sous peine de sanction

BRVMC0000000 - BRVMC
La BRVM Ouvre dans 54h25min

Godwin Emefiele, gouverneur de la Banque centrale du Nigéria

En vue de relancer la croissance économique de la première puissance économique de l'Afrique, torpillée depuis ces dernières années par les cours du pétrole, la Banque centrale du Nigeria (BCN) a annoncé ce 3 juillet que toutes les banques secondaires devraient respecter un ratio prêts/dépôts minimum de 60%.

Cette décision qui sera mise en vigueur à compter du 30 septembre prochain, permettra d'appuyer l'économie réelle à travers le financement des PME, des particuliers et des entreprises.

Le non-respect de cette décision entraînera un prélèvement de trésorerie équivalent à 50% de l'insuffisance de prêt.

Par ailleurs cette mesure n'est pas du goût des spécialistes de la finance. En effet cette décision pourrait nuire à l'économie en lieu et place de la redynamiser.

" Il y a de forts risques pour que nous assistions à une reprise des prêts douteux ", a déclaré un analyste financier cité par l'agence Reuters, qui met en garde contre " une possibilité de réévaluation des prêts, qui aura un impact sur les marges ".

L'analyste Peter Mushangwe de Moody's partage cet avis. Selon lui, cette décision de la BCN " forcera certaines banques à souscrire à des emprunts potentiellement plus risqués pour respecter le ratio minimum ". En plus, il souligne que United Bank of Africa (UBA) et Union Bank of Nigeria (UBN) seraient les plus vulnérables face à cette règlementation car elles sont les seules à avoir un ratio (prêts/dépôts) inférieur à 60% en 2018.

Notons que ces dernières années, le ratio des prêts douteux s'est fortement dégradé pour se situer à environ 9 %, largement au-dessus du seuil de 5% fixé par la BCN.

Olivia Yao

Publié le 09/07/19 09:40

SOYEZ LE PREMIER A REAGIR A CET ARTICLE

Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.

Y9ghEVXeynsIHKv9zq-sgp-dbSHRL_PhmrgnDaEKB84 False