Nigéria : Les projets routiers en dessous de 13 millions USD désormais réservés aux entreprises locales

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Le Nigéria annonce une décision stratégique visant à renforcer la participation des entreprises locales dans le secteur des infrastructures routières. Désormais, tous les projets routiers financés dans le cadre du programme de crédit d'impôt de la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL) et dont la valeur est inférieure à 20 milliards de nairas, soit 7,41 milliards FCFA (13,3 millions de dollars) seront exclusivement confiés à des entrepreneurs nigérians.

La mesure, dévoilée par le ministre des Travaux publics, David Umahi, cité par les médias locaux, lors d'une visite d'inspection de la route Est-Ouest dans l'État de Rivers, s'inscrit dans la politique ‘'Nigeria First'' prônée par l'administration du président Bola Tinubu. Elle vise à stimuler l'économie locale, créer des emplois et développer les capacités techniques nationales, tout en limitant la dépendance aux entreprises étrangères pour les projets de petite et moyenne envergure. Le gouvernement entend favoriser l'émergence de champions nationaux capables de rivaliser avec les majors étrangères, tout en garantissant que la richesse générée par les infrastructures profite davantage à l'économie nationale.

Depuis le 1er août dernier, la NNPCL a cessé de financer directement les projets routiers relevant du crédit d'impôt, laissant en suspens environ 3 000 milliards de nairas d'engagements à travers le pays. Face à ce déficit, la présidence a instruit le ministère des Travaux publics de hiérarchiser les projets en fonction de leur importance économique, en accordant une priorité aux grands corridors stratégiques. ‘'Le président a ordonné qu'aucun de ces projets ne soit abandonné'', a insisté David Umahi, précisant que son ministère a adopté un cadre de priorisation du financement afin de garantir la poursuite des chantiers critiques. Le recours accru aux Partenariats public-privé (PPP) est également envisagé pour combler les besoins financiers.

Au-delà du financement, le ministre a mis en garde contre les manquements techniques observés sur plusieurs chantiers. Il a dénoncé des pratiques récurrentes telles que la pose de couches de liaison non protégées, compromettant la durabilité des routes. Désormais, tout entrepreneur qui laisse un liant exposé plus de deux mois sera sanctionné, avec l'obligation de reprendre entièrement les travaux.

Narcisse Angan

Publié le 10/09/25 16:18

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