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Encore un coup de massue de la part du président américain Donald Trump. Ce 13 février, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé l'imposition systématique de droits de douane sur les importations en provenance de tous les pays appliquant des barrières tarifaires aux États-Unis.
Cette décision marque une escalade majeure dans la politique commerciale protectionniste de Washington. Après s'être attaqué au Canada, au Mexique et à la Chine, Trump semble désormais prêt à élargir son offensive à d'autres partenaires commerciaux, y compris plusieurs nations africaines. Si l'Afrique a longtemps été perçue comme un partenaire de moindre importance pour les États-Unis, les chiffres montrent pourtant que Washington accuse un déficit commercial avec plusieurs pays du continent. L'Afrique du Sud figure en tête de liste avec un solde négatif de 7,85 milliards de dollars, suivie du Nigeria (1,4 milliard de dollars) et de l'Algérie (1,32 milliard de dollars). D'autres pays comme l'Angola, la Libye ou encore la Côte d'Ivoire et le Ghana affichent également des excédents commerciaux significatifs vis-à-vis des États-Unis.
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Ce déficit s'explique en grande partie par les exportations africaines de matières premières, notamment le pétrole et les minerais, qui bénéficient d'un accès relativement ouvert au marché américain. En revanche, plusieurs nations africaines imposent encore des barrières tarifaires sur les produits manufacturés en provenance des États-Unis, une situation que l'administration Trump juge inéquitable. L'initiative African Growth and Opportunity Act (AGOA), en vigueur depuis 2000, permet pourtant aux exportateurs africains de bénéficier d'un accès préférentiel au marché américain sans réciprocité stricte. Cette politique, qui visait initialement à stimuler l'industrialisation et l'intégration de l'Afrique dans le commerce mondial, pourrait désormais être remise en cause.
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Si Trump décidait d'appliquer ses nouveaux tarifs aux pays africains concernés, cela risquerait d'ébranler plusieurs économies du continent. Des secteurs comme l'agroalimentaire, le textile ou encore l'automobile sud-africain pourraient être durement touchés. En outre, cela pourrait renforcer l'influence commerciale d'autres puissances, notamment la Chine, qui reste le premier partenaire économique de l'Afrique.
Face à cette nouvelle donne, les dirigeants africains pourraient être amenés à revoir leur stratégie commerciale avec les États-Unis. Certains pays pourraient chercher à négocier des exemptions, tandis que d'autres pourraient diversifier davantage leurs échanges en se tournant vers l'Europe ou l'Asie. Reste à voir si cette mesure protectionniste de Trump se traduira par une révision en profondeur des relations économiques entre l'Afrique et les États-Unis, ou si elle restera avant tout un coup de pression destiné à forcer certains pays à assouplir leurs barrières commerciales. Quoi qu'il en soit, cette annonce ne manquera pas de raviver les débats sur l'équilibre des échanges entre Washington et le reste du monde.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 14/02/25 16:48
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