RDC : Ivanhoe Mines consolide sa position avec 84 524 tonnes de zinc produites à Kipushi au 1er semestre

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La République démocratique du Congo (RDC) confirme son retour en force sur la scène mondiale du zinc. Au cœur de cette dynamique, la mine de Kipushi, exploitée par le groupe canadien Ivanhoe Mines, a franchi un nouveau cap au premier semestre 2025, avec une production de 84 524 tonnes de zinc, selon le rapport publié ce 8 juillet par la société. Ce résultat, qui inclut les 41 788 tonnes extraites au deuxième trimestre, représente 46 % de l'objectif annuel minimum (180 000 tonnes) que s'est fixé le groupe pour cette première année complète d'exploitation.

Située dans la province du Haut-Katanga (Sud-Est du pays), Kipushi est la plus grande mine de zinc de la RDC. Mise en service en juin 2024, elle s'inscrit dans la volonté du gouvernement congolais de valoriser ses ressources stratégiques à haute valeur ajoutée. C'est aussi un élément clé du portefeuille d'Ivanhoe, déjà très présent dans le cuivre avec sa participation dans la gigantesque mine de Kamoa-Kakula.

Pour 2025, Ivanhoe vise une production annuelle comprise entre 180 000 et 240 000 tonnes de zinc. Le résultat semestriel, bien que solide, appelle encore une nette accélération pour atteindre cette fourchette. Selon la compagnie, plusieurs leviers opérationnels seront activés dans les mois à venir pour intensifier la cadence, notamment une augmentation de 20 % du débit du concentrateur, grâce à des travaux de décongestionnement de l'usine.

Une production en hausse malgré un démarrage prudent

Comparé aux 50 307 tonnes produites entre juin et décembre 2024, le bond de 68 % enregistré au premier semestre 2025, traduit une montée en puissance progressive. Ce démarrage prudent s'explique en partie par les ajustements nécessaires lors des phases initiales d'exploitation industrielle. Pour rappel, Ivanhoe avait dû revoir à la baisse ses objectifs de production en 2024, les ramenant à 50 000–70 000 tonnes contre une estimation initiale de 100 000–140 000 tonnes, en raison de contraintes techniques rencontrées lors de la mise en route.

Kipushi est détenue à 62 % par Ivanhoe Mines et à 38 % par la Gécamines, entreprise minière publique congolaise. Cette coentreprise est un exemple concret de partenariat public-privé dans le secteur extractif, qui allie capitaux étrangers, savoir-faire technique et souveraineté sur les ressources stratégiques.

En termes de retombées économiques, la montée en puissance de Kipushi devrait générer des revenus d'exportation significatifs, renforcer les recettes fiscales, tout en stimulant l'emploi local et les infrastructures autour du bassin minier du Katanga. Tous les regards sont désormais tournés vers les résultats du troisième trimestre, qui devraient donner une indication plus précise de la capacité de la mine à tenir la cadence nécessaire pour atteindre la barre symbolique des 200 000 tonnes d'ici fin 2025. Si les optimisations annoncées se concrétisent, Kipushi pourrait non seulement tenir son pari, mais aussi s'imposer comme l'un des plus grands pôles de production de zinc du continent africain.

Narcisse Angan

Publié le 12/07/25 09:32

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