La République démocratique du Congo (RDC) vient de franchir une étape majeure dans sa politique d'ouverture aux capitaux étrangers. En effet, ce 2 septembre, la première ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu, une délégation de la société d'investissement qatarie Al Mansour Holding, conduite par Sheikh Mansour Bin Jabor Bin Jasim Al Thani, membre de la famille régnante de Doha. À l'issue de cette rencontre, une lettre d'intention portant sur un investissement colossal de 21 milliards de dollars, soit 11 828,5 milliards FCFA, a été officiellement présentée.
Ce financement portera sur un certain nombre de projets dans le domaine de l'agriculture, la pêche et l'élevage, les mines, les hydrocarbures et raffinage, l'industrie pharmaceutique, la santé publique, les infrastructures, les finances et banques, la formation professionnelle, la cybersécurité, l'environnement et gestion des déchets. Judith Suminwa a salué cette initiative comme une ‘'illustration concrète'' de la politique d'ouverture de son gouvernement aux investissements privés. Elle a tenu à rassurer ses partenaires sur la stabilité et la compétitivité du climat des affaires en RDC.
‘'Le Gouvernement accorde une importance particulière aux partenariats solides et durables avec le secteur privé, qui constituent un levier essentiel pour créer des opportunités et soutenir les projets sociaux. Nous voyons dans cette initiative un modèle d'investissement fondé sur la transparence et le bénéfice partagé'', a-t-elle souligné, promettant un accompagnement total des autorités pour lever les obstacles administratifs et réglementaires.
Cet engagement financier massif intervient dans un contexte où la RDC traverse une phase délicate, marquée par la persistance des conflits à l'Est du pays et la baisse des financements internationaux. Le rôle croissant du Qatar, qui a déjà médiatisé des pourparlers entre Kinshasa, Kigali et le M23, confère à ce partenariat une dimension autant diplomatique qu'économique. Pour Kinshasa, ce partenariat représente un levier majeur de diversification économique et de modernisation structurelle, susceptible de transformer en profondeur l'économie congolaise et d'offrir des perspectives nouvelles aux populations.
Narcisse Angan
Publié le 03/09/25 16:39


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