Sénégal : 140 milliards FCFA d’économie annuelle avec la fin des importations de gaz dès 2026

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Le Sénégal s'apprête à franchir une étape décisive vers sa souveraineté énergétique. Le premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé ce 20 août que, dès 2026, le pays cessera d'importer du gaz pour s'approvisionner exclusivement à partir de ses propres gisements. Une orientation qui devrait générer près de 140 milliards CFA (249 millions de dollars) d'économies par an et amorcer une baisse significative du coût de l'électricité pour les ménages comme pour les entreprises, soulignent plusieurs sources locales.

Cette annonce intervient dans un contexte marqué par l'entrée en production des champs gaziers Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et Yakaar-Teranga, appelés à positionner le Sénégal parmi les nouveaux pôles énergétiques d'Afrique de l'Ouest. ‘'Nous ne voulons plus aller chercher des cargaisons de gaz ailleurs. Nous allons nous approvisionner localement. Les mesures nécessaires sont déjà prises'', a déclaré Ousmane Sonko, insistant sur le caractère structurant de cette réforme pour l'économie nationale.

Des retombées économiques et sociales attendues

En mettant fin aux importations, l'État ambitionne de réduire le coût du kilowattheure, de libérer des marges budgétaires pour financer des investissements productifs et de stimuler la compétitivité des entreprises sénégalaises. Cette mesure s'inscrit dans le Plan de redressement économique et social (PRES), qui vise à concilier assainissement des finances publiques et soutien au secteur privé.

L'impact attendu dépasse le seul secteur énergétique. Une facture énergétique allégée pourrait favoriser la relance industrielle, attirer de nouveaux investisseurs et renforcer la sécurité d'approvisionnement du pays, éléments essentiels dans un contexte de diversification économique.

Un rôle accru du secteur privé national

Face aux représentants du patronat sénégalais réunis à sa demande, le Premier ministre a réaffirmé son engagement en faveur d'un dialogue structuré et permanent avec le secteur privé national, auquel l'État accorde " une importance particulière ". Ousmane Sonko a encouragé les entreprises locales à s'impliquer davantage dans les projets stratégiques liés au gaz, aux pipelines et aux infrastructures logistiques. Parallèlement, le gouvernement entend maintenir l'ouverture aux partenariats internationaux, comme en témoigne l'appel lancé récemment aux investisseurs turcs pour renforcer leur participation aux projets gaziers et industriels.

Narcisse Angan

Publié le 23/08/25 19:17

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