Sénégal : La facture d’importation du riz dépasse les 200 milliards FCFA au 1er semestre

Au cours du premier semestre 2025, le Sénégal a vu ses dépenses en importations de riz s'envoler. Une cargaison totale de 910 718 tonnes de riz a été importée, marquant une augmentation de 46,6% par rapport à la même période en 2024, selon les données compilées par Sika Finance auprès de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

Ce volume représente un coût de 207,22 milliards FCFA, soit une hausse de 45,18% par rapport aux 142,7 milliards FCFA déboursés l'année précédente.

Cette dépendance au riz, aliment de base des Sénégalais, en fait l'une des principales céréales consommées dans le pays et un facteur majeur du déséquilibre de la balance commerciale hors hydrocarbures.

Le panier des importations alimentaires s'alourdit

Outre le riz, qui représente 40% des importations alimentaires, le Sénégal a également vu le coût de son panier de denrées s'alourdir sur la période sous revue. Le froment et méteil, qui pèsent 17% des importations alimentaires, ont coûté 86,2 milliards FCFA, soit une hausse de 7,81%. De leur côté, les huiles et graisses animales et végétales, qui représentent 10% du panier, ont atteint 53,4 milliards FCFA, bien qu'en légère baisse de 3,88%.

Le maïs et les fruits et légumes complètent le top 5 des produits les plus importés, avec des factures respectives de 40,7 milliards FCFA et 34,4 milliards FCFA. Par ailleurs, les produits laitiers, qui se classent à la 6^e place des achats à l'extérieur, ont coûté 31,7 milliards FCFA au cours du premier semestre 2025, soit une baisse de 4,48% par rapport à l'année précédente.

Au total, les importations de Dakar ont atteint 3 568,8 milliards FCFA au premier semestre 2025, soit une augmentation de 5% par rapport aux 3 399,2 milliards FCFA d'un an plus tôt.

Le coût croissant du riz et des autres denrées alimentaires contribue significativement à cette tendance, soulignant la nécessité pour le pays de renforcer sa souveraineté alimentaire afin de réduire sa dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs.

Mamadou Diao Barry

La Rédaction

Publié le 01/09/25 20:26