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L'exécutif américain vient d'accorder une licence temporaire au fabricant chinois, Huawei, à l'effet de lui permettre de continuer à acheter des équipements américains pour entretenir ses appareils existants jusqu'au 19 août prochain.
Plus concrètement, la firme chinoise pourra « continuer à maintenir les équipements déjà installés dans les réseaux mobiles des opérateurs, mais aussi de pouvoir fournir des mises à jour logicielles des smartphones Huawei ».
Voir aussi : Huawei dans l'œil du cyclone de l'exécutif américain
Ce rétropédalage de l'administration américaine est consécutif à la mesure étatique interdisant le transfert de technologie des groupes américains de télécom au profit de certaines entreprises étrangères jugées « à risque » pour sa sécurité nationale, dont Huawei.
Cette dernière s'était matérialisée stricto sensu, le 19 mai dernier, par une rupture des relations commerciales de Huawei d'avec les grands groupes américains de télécom tels Google, Qualcomm et Intel.
Un revers dangereux pour l'économie américaine ?
Loin de là, rassure Kevin Wolf, ancien responsable au département du Commerce américain. Pour lui, « il semble que l'objectif de l'administration américaine soit de réduire les impacts sur les tiers utilisant les équipements ou les systèmes Huawei », afin « d'éviter une rupture trop brutale ».
Pourtant, selon une étude de l'Information Technology and Innovation Foundation, un institut de recherche américain, les restrictions imposées au géant chinois des télécoms pourraient coûter 56,3 milliards de dollars et 74 000 emplois à l'économie américaine.
C'est certainement cette dernière raison qui aurait contribué à tempérer l'ardeur des pouvoirs publics américains.
En outre, selon certaines sources officielles, la trêve accordée par Washington à Huawei serait également motivée par la crainte d'une restriction aux "terres rares "; des ressources minérales précieuses dont Pékin est le principal pourvoyeur au niveau mondial.
En effet, les "terres rares" sont des métaux très prisés dans l'industrie aéronautique, automobile ou encore technologique, et 80% de ces minerais utilisés dans l'industrie américaine proviennent de la Chine.
Par ailleurs, l'autre pomme de discorde entre les deux premières puissances mondiales, serait le lancement imminent de la 5G dont le fabricant chinois a une avance considérable.
Huawei affiche sa sérénité
A ce propos, Ren Zhengfei, fondateur du géant chinois des télécoms, rassure qu'en « matière de technologie 5G, ce n'est pas en deux ou trois ans que les autres entreprises pourront rattraper Huawei ». Pour lui, cette guerre voulue par les Etats-Unis « n'affectera » donc pas son entreprise, car il estime que l'administration américaine par ces agissements a tendance « à sous-estimer" la force du groupe.
En attendant un éventuel dénouement de la présente situation, Huawei n'a toujours pas le droit de s'approvisionner en composants ou logiciels auprès d'entreprises américaines pour la confection de nouveaux appareils et paie ainsi les frais de cette crise de confiance entre Washington et Pékin.
Dr Ange Ponou
Publié le 22/05/19 18:30
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