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Dans un rapport rendu public la semaine dernière portant sur la capacité des Etats souverains en Afrique subsaharienne à réduire leurs dépenses en cas de choc, Moody's révèle que la Côte d'Ivoire fait partie, aux côtés du Rwanda et du Cameroun, des rares pays de la région à se targuer d'avoir une plus grande flexibilité en matière de dépenses publiques.
Pis, la Côte d'Ivoire est le seul pays de l'UEMOA dont les pouvoirs publics détiennent une telle marge de manœuvre dans un contexte où la plupart des pays en Afrique subsaharienne, " prévoient de consolider leurs budgets pour stabiliser leur dette ".
Mais ce n'est pas chose facile, au regard de l'évolution croissante de leur niveau d'endettement qui les rend chaque jour " plus vulnérables " et donc sujets " à d'éventuels problèmes économiques et financiers " en raison d'une " situation financière plus faible qu'il y a 5 ans ".
Ainsi, en cas de chocs macroéconomiques majeurs, la capacité qu'ont ces pays " à réduire rapidement et sensiblement leurs dépenses publiques ", serait compromise, selon Moody's.
En général, les pouvoirs publics jouent sur les deux leviers que sont la réduction des dépenses et la collecte des recettes. Toutefois, David Rogovic, vice-président et analyste principal de Moody's, estime que " les réductions de dépenses sont souvent moins complexes à mettre en œuvre rapidement que les mesures de collecte de recettes ", dans un tel contexte.
Sur cette dernière remarque, l'évaluation de Moody's révèle que le Rwanda (B2 stable), le Cameroun (B2 stable) et la Côte d'Ivoire (Ba3 stable) ont les structures de dépenses les plus flexibles comparées à la moyenne régionale (Afrique subsaharienne) de la proportion des dépenses obligatoires.
En revanche, les mal classés tels que la Namibie (Ba1 négatif), l'Île Maurice (Baa1 stable), l'Afrique du Sud (Baa3 stable) et le Ghana (B3 stable), les dépenses obligatoires (paiement des salaires du personnel de la fonction publique, certaines charges de service public, etc) représentent plus de 80% des dépenses totales. Ce qui laisse moins de marges de manœuvre aux anticipations des pouvoirs publics de ces pays.
Dans les pays comme la Namibie et le Ghana, par exemple, la rigidité des dépenses publiques se conjugue à d'autres faiblesses budgétaires, notamment le risque de change, qui accroissent la pression des chocs sur leur solidité budgétaire et leur profil de crédit.
Notons que le Sénégal, le second pays de l'UEMOA présent dans ce classement, se trouve également dans l'œil du cyclone en raison notamment de ses émissions en dollars sur les marchés financiers internationaux ces dernières années.
Dr Ange Ponou
Publié le 20/08/19 18:18
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