UMOA : Le capital social minimum des banques passe à 20 milliards FCFA

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Le conseil des ministres de l'UMOA, Union monétaire Ouest-africaine, réuni ce 21 décembre dans le cadre de sa 4ème session ordinaire au titre de l'année 2023, à Cotonou, capitale du Bénin, a décidé du relèvement du capital social minimum des banques de l'Union, qui passe désormais de 10 à 20 milliards FCFA (30,5 millions d'euros).

Cette mesure vise à ‘'renforcer la résilience du secteur bancaire et de répondre aux besoins croissants de financement auxquels font face les pays de l'Union'', indique le communiqué publié par la Banque centrale. Pour l'heure, la date d'entrée en vigueur de cette nouvelle décision n'a pas été fixée. 

La session qui s'est tenue sous la présidence de Adama Coulibaly, ministre ivoirien en charge des Finances et du Budget, par ailleurs président en exercice du conseil, a adopté le projet de loi uniforme portant réglementation de la microfinance dans l'UMOA. Cette nouvelle disposition devrait en effet permettre ‘'de doter l'Union d'un corpus juridique du secteur de la microfinance, afin de mieux répondre aux enjeux de financement des économies dans la zone et de stabilité financière''.

Le conseil a aussi adopté le rapport sur la situation économique et monétaire de l'UEMOA au 30 septembre 2023, de même que le cadrage macroéconomique de l'Union pour les années 2023 à 2028. Les projets de budget des organes de l'Union au titre de l'exercice 2024, et celui de rapport semestriel d'exécution de la surveillance multilatérale de décembre 2023 de la commission de l'UEMOA ont été par la même occasion adoptés. En outre, les perspectives financières actualisées 2024-2028 de la BOAD et l'entrée dans son capital de la BADEA, Banque arabe pour le développement économique en Afrique, ont obtenu l'approbation du conseil.

Une activité économique vigoureuse dans l'UMOA

A l'entame des assises, le président du conseil Adama Coulibaly a relevé le contexte de durcissement des conditions sur les marchés financiers internationaux, la montée des tensions géopolitiques, et les crises sécuritaires et socio-politiques qui continuent d'impacter la zone de l'Union. Ces facteurs combinés, a -t-il expliqué, ont ‘'ralenti la croissance économique mondiale qui devrait se situer, selon les dernières projections du FMI, à 3,0% pour l'année 2023, contre 3,5% en 2022''.

En dépit de ce contexte difficile décrit, Adama Coulibaly a noté que l'activité économique au sein de l'Union est demeurée vigoureuse au troisième trimestre 2023. ''La bonne tenue de l'activité, dans l'ensemble des secteurs, laisse augurer un taux de croissance de 5,7% pour l'année 2023'', a- t-il déclaré. ‘'Les tensions inflationnistes se sont également atténuées, bien que les risques d'un retournement de situation ne soient pas à écarter. Le taux d'inflation dans l'Union devrait ainsi ressortir à 3,7% sur l'ensemble de l'année 2023, après 7,4% en 2022'', a -t-il souligné.

Adama Coulibaly a également relevé la hausse du déficit budgétaire global qui a entraîné une forte pression sur le marché financier régional. Il a enfin signifié de l'attention particulière du conseil aux réserves de change, dont le niveau présente une tendance baissière depuis le début de l'année, conséquence d'effets conjugués à l'échelle internationale et sous régionale, notamment la hausse des dépenses d'importation et la lutte contre l'insécurité.

Narcisse Angan

Publié le 28/12/23 14:45

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