100 milliards $ à investir pour l’accès universel à internet en Afrique d’ici 2030 selon la Banque mondiale

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Il faut investir 100 milliards $ en Afrique d'ici 2030 pour assurer l'accès universel à l'internet en Afrique. C'est ce qu'indique le rapport de Banque mondiale publié à l'occasion de ses assemblées annuelles qui se tiennent jusqu'au 20 octobre à Washington.

Moins d'un tiers de la population africaine a accès à la connectivité à large bande (haut débit) et il faudra connecter 1,1 milliard de personnes supplémentaire d'ici 2030 pour parvenir à l'universalité de l'accès à internet dans la région, note la Banque mondiale. Il s'agit quasiment d'une urgence s'impose au regard des enjeux en matière d'emploi, internet étant réputé avoir un effet d'entraînement sur l'ensemble de l'économie : c'est " un pari pour l'emploi et la croissance ".

" L'agenda numérique est avant tout un agenda pour la croissance et l'emploi " a commenté Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale chargé des infrastructures. Selon ce dernier, ce autour de 450 millions de personnes en âge de travailler qui viendront grossir le rang des demandeurs d'emplois entre 2015 et 2025. " Si les tendances actuelles se maintiennent, moins d'un quart d'entre eux trouveront un emploi stable. Élargir l'accès à internet signifie créer des millions d'emplois " !, a-t-il expliqué.

Même si en 2018 l'Afrique a passé le cap de 400 millions de connexion haut débit, soit 20 fois le niveau de 2010, " la pénétration moyenne régionale du haut débit - y compris les connexions 3G et 4G - n'est que de 25% en 2018 " dans la région.

Comment y arriver ?

Le rapport suggère une coalition mondiale impliquant à la fois les acteurs public et privé, y compris les institutions multilatérales et partenaires au développement, pour faire converger les efforts en direction de cette ambition ultime. Il s'agit d' " efforts exceptionnels et coordonnés (…), mais l'investissement en vaut la peine " indique la Banque mondiale.

" (…) aucun acteur ne pourra à lui seul atteindre l'objectif de 2030 pour l'Afrique et supporter le fardeau d'un besoin de financement de 100 milliards de dollars pour les investissements " visant à assurer que " chaque Africain dispose d'un accès abordable et fiable à Internet " a insisté Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique

" Près de 80% " des investissements attendus sont directement liés au déploiement et au maintien des infrastructures réseaux à large bande. En outre, " environ 20% des investissements nécessaires consistent à renforcer les compétences des utilisateurs et les bases du contenu local, et 2-4% devraient être consacrés à la mise en place d'un cadre réglementaire approprié ", note le rapport.

Si en grande partie les initiatives d'investissement sont attendues du secteur privé et institution de financement, les gouvernements africains doivent pour leur part jouer " un rôle crucial en mettant en œuvre une réglementation sectorielle efficace, en remédiant aux défaillances potentielles du marché et en créant les conditions d'un secteur large bande ouvert et concurrentiel ".

" Nous devons tirer parti de nos forces et de notre expertise. Les gouvernements peuvent contribuer à l'élaboration de politiques favorisant les nouvelles technologies, les nouveaux modèles commerciaux et l'investissement. Les bonnes politiques inciteront à leur tour le secteur privé à construire des infrastructures et à explorer de nouvelles technologies et applications qui stimuleront la demande " analyse Doreen Bogdan-Martin, directrice exécutive de la Commission du développement durable sur la large bande et directrice du Bureau du développement des télécommunications de l'UIT.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 17/10/19 17:57

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