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La Banque mondiale a revu ses chiffres sur la dynamique économique dans la région Afrique subsaharienne à la faveur de la nouvelle édition de ses Perspectives économiques mondiales qu'elle vient de publier ce 8 juin.
Initialement annoncée à -3,7%, la contraction du PIB en 2020 est finalement estimée à -2,4%, traduisant une récession moins forte que prévue, souligne le rapport.
Pour l'année 2021, la croissance est désormais attendue à 2,8% (contre 2,7% selon le rapport de janvier) et devrait s'accélérer à 3,3% en 2022 comme prévu. Une évolution que la Banque mondiale met en lien avec un regain de la demande mondiale de produits de base et de la hausse des cours qui devrait s'en suivre dans un environnement où la crise sanitaire devrait être mieux contenu avec les progrès de la vaccination.
Toutefois, " les niveaux de revenu par habitant en 2022 devraient être inférieurs de 4 % en moyenne à ceux observés en 2019 ", relève le document alors que la crise de la Covid-19 a fait basculer des dizaines de millions de personnes dans l'extrême pauvreté.
Des risques toujours persistants
L'Afrique subsaharienne reste malgré tout confrontée à des goulots de nature à affecter l'ampleur de la reprise économique escomptée. L'achat de vaccins et leur déploiement reste une grande problématique en dépit du mécanisme COVAX qui facilite l'approvisionnement des Etats ; une question cruciale en particulier pour les pays dépendant du tourisme.
Une baisse des prix des produits pétroliers est l'autre facteur de risque à surveiller vu qu'elle devrait réduire les recettes de certains grands exportateurs comme le Nigéria et l'Angola, deux des trois plus grandes économies de la région, aux côtés d'autres producteurs importants comme le Ghana, le Gabon ou encore le Congo. En outre, la région reste exposée à des vagues d'inondations et de sécheresse qui menacent la production vivrière et pourraient pousser les prix à la hausse et " peser lourdement sur la consommation des ménages ".
Enfin, " une hausse soudaine du coût des emprunts souverains pourrait créer des tensions financières dans certains pays, et le fardeau de la dette et les pressions budgétaires pourraient encore s'alourdir ".
L'économie mondiale fait mieux
L'Afrique subsaharienne fera moins bien en 2021 que l'économie mondiale qui devrait croître de 5,6 %, " affichant ainsi un rebond post-récession d'une ampleur sans précédent en 80 ans ".
Parmi les grandes économies, les États-Unis devraient afficher une croissance de 6,8 % cette année, sous l'effet des importantes mesures de soutien budgétaire et à l'assouplissement des restrictions liées à la crise sanitaire. La hausse du PIB devrait également se raffermir dans les autres économies avancées (4,2% en zone Euro), mais dans une moindre mesure. Parmi les économies émergentes et en développement, la Chine devrait enregistrer un rebond de la croissance de 8,5 % cette année, " à la faveur du rattrapage de la demande ".
Jean Mermoz Konandi
Publié le 08/06/21 15:40
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