Le gouvernement ivoirien annonce une nouvelle baisse des prix des carburants, valable du 1er au 30 septembre 2025. Ainsi, le super passe à 830 FCFA le litre, le gasoil à 675 FCFA. Cette réduction de 25 FCFA par litre par rapport au mois d'août s'inscrit dans le mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures, qui tient compte des fluctuations des cours internationaux.
Le gaz butane, indispensable pour la cuisine des ménages, voit également ses tarifs ajustés. Les bouteilles se vendent désormais à 2 000 FCFA pour 6 kg, 5 200 FCFA pour 12,5 kg, 6 965 FCFA pour 15 kg, 8 125 FCFA pour 17,5 kg, 11 610 FCFA pour 25 kg et 13 000 FCFA pour 28 kg. Cette réduction, bien que modeste, intervient à un moment où les ménages continuent de subir la hausse du coût de la vie, contribuant ainsi à préserver leur pouvoir d'achat.
Dans le district d'Abidjan, les produits pétroliers et industriels connaissent la même tendance. Le DDO, un diesel destiné à un usage domestique ou hors transport, est fixé à 621 FCFA/kg (exonéré à 547 FCFA/kg), le fuel oil 180, utilisé pour les industries ou générateurs, à 444 FCFA/kg, et le butane industriel en vrac ainsi que les bouteilles de plus de 28 kg à 516,804 FCFA/kg. Le ministère rappelle que toute violation des règles de distribution expose aux sanctions prévues par la loi.
Analyse comparative
L'évolution des prix du carburant en Côte d'Ivoire s'inscrit dans des contextes très différents. En avril 2020, la légère baisse des tarifs à la pompe intervenait en pleine crise sanitaire liée à la Covid-19. À l'époque, la chute brutale de la demande mondiale avait entraîné une baisse des cours du pétrole, ce qui avait permis d'alléger temporairement les prix à la pompe.
Cinq ans plus tard, en septembre 2025, la situation est autre. Après avoir traversé des périodes de hausse, notamment en 2023 où le super et le gasoil avaient grimpé de 60 FCFA, les prix se replient à un niveau inférieur à celui d'avant-crise. Cette évolution reflète davantage l'application du mécanisme automatique d'ajustement aux fluctuations des marchés mondiaux que l'effet d'un choc exceptionnel comme celui du Covid.
En clair, si la baisse de 2020 traduisait une conjoncture mondiale exceptionnelle, celle de 2025 s'apparente plutôt à un ajustement structurel. Elle offre aux ménages et aux transporteurs un léger répit, mais reste insuffisante face à la persistance d'un coût de la vie élevé.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 01/09/25 10:59