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Le Burkina Faso, membre de l'alliance des Etats du Sahel (AES), semble en voie de sceller sa rupture définitive avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO). En effet, ce mardi 3 septembre, le pays a lancé un nouveau passeport biométrique, dépourvu du logo et de la mention CEDEAO, affichant à nouveau sa volonté de mener à son terme le processus de retrait amorcé par Ouagadougou depuis janvier dernier.
Ce passeport réputé de dernière génération, équipé d'une puce électronique pour la collecte et le stockage de données, est perçu comme un instrument de renforcement de la sécurité nationale. Ce document administratif, dont la confection a été confié à la société chinoise Emptech, positionne le pays au premier rang en Afrique de l'Ouest en matière d'innovation technologique de pointe, souligne Parfait Louré, directeur général de l'Office national d'identification (ONI).
Mahamadou Sana, ministre de la Sécurité, cité par l'Agence d'information du Burkina (AIB), a précisé que ce nouveau document permettra également de fluidifier les démarches administratives grâce à un pré-enrôlement en ligne, un enrôlement flexible, que ce soit en mode connecté ou déconnecté, ainsi qu'une transmission instantanée des données aux ambassades.
Il a également rassuré la population en précisant que l'ancien passeport restera valide jusqu'à son expiration et que le coût du nouveau passeport biométrique sera maintenu à 50 000 FCFA, identique à celui de l'ancien.
Le sceau d'une rupture totale avec la CEDEAO ?
Le Burkina Faso entend-t-il alors rompre définitivement les amarres avec la CEDEAO ? le passeport CEDEAO, lancé officiellement le 5 octobre 2016, consacrait la liberté de circulation des personnes dans les pays de la région, sans nécessité du Visa, à l'effet de l'intégration économique en Afrique de l'Ouest. Et en renonçant aux insignes de l'organisation régionale, apposées sur l'ensemble des passeports des Etats, Ouagadougou semble à priori confirmer sa volonté de rupture.
Lors du dernier sommet des chefs de la CEDEAO tenu le 7 juillet dernier à Abuja, au Nigéria, le président sénégalais Diomaye Faye, avait été mandaté par ses pairs pour conduire les négociations en vue de convaincre le Burkina, le Mali et le Niger, regroupé au sein de l'AES, de revenir sur leurs décisions de sortir de l'organisation. Une démarche qui n'a jusque-là pas donné de résultats. Et le dernier acte administratif du Burkina Faso, s'il était suivi par le deux autres Etats, donnerait des signaux inquiétants quant à l'aboutissement des tractations menées par le chef de l'exécutif sénégalais.
Rappelons que c'est le 28 janvier dernier que les trois pays sahéliens avaient officiellement annoncé leur départ de la CEDEAO. Une décision, une fois notifiée aux instances de l'organisation, devrait en principe entré en vigueur une année après.
Dongo Henri
La Rédaction
Publié le 06/09/24 12:41
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