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La Gabon Special Economic Zone (GSEZ) occupe aujourd'hui une place de choix dans la création de richesses sur le sol gabonais. Création d'emplois, balance commerciale ou encore retombées fiscales, la zone installée à Nkok constitue un des moteurs clés dans l'effort de diversification d'une économie trop longtemps restée dépendante des hydrocarbures.
Dans les années 2010, lorsque Libreville s'est lancée, aux côtés d'acteurs de premier plan, dans la création d'une zone industrielle, l'objectif était triple : réduire significativement la dépendance du Gabon au pétrole, enclencher un processus d'industrialisation durable, et créer des milliers d'emplois pour sa population. Plus de dix ans après sa mise en œuvre, la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) a pris une place prépondérante dans l'économie gabonaise, contribuant ainsi à réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles, bien que le pétrole conserve une part importante dans le PIB du pays.
Faire de l'industrie du bois gabonais un exemple à suivre dans le monde
Entre 2010 et 2022, l'industrie du bois, pilier de cette diversification, a renforcé sa contribution à l'économie gabonaise. Sa part dans le PIB est passée de 1,6 % à 3,9 %, représentant une valeur de 489 milliards de francs CFA, tandis qu'elle a presque doublé dans le secteur secondaire, passant de 4 % à 9,4 % au cours de cette période. Le chiffre d'affaires des entreprises du secteur a quadruplé, passant de 184 milliards de francs CFA en 2014 à 704 milliards en 2022. Cette croissance est en grande partie attribuable à la contribution de la GSEZ, qui représente 13 % de la production nationale de sciages, 31 % de la production industrielle, 40 % des exportations en volume, 61 % de la production de placages, et 69 % de la production de contreplaqué. Résultat, le Gabon est devenu le premier producteur et exportateur africain de contreplaqués tropicaux, et le deuxième exportateur mondial.
Depuis 2017, la Zone Économique Spéciale (ZES) de Nkok, épicentre de l'industrie du bois au Gabon, a connu une transformation notable. Les entreprises locales, en adoptant les normes de la "troisième transformation", ont significativement amélioré le traitement du bois. Arise IIP, qui supervise la plateforme, indique que cette étape de transformation a permis de générer des revenus supplémentaires qui oscillent entre 300 et 1 500 dollars par mètre cube de bois traité. Les perspectives économiques s'annoncent encore plus prometteuses avec l'objectif de la ZES d'atteindre la "quatrième transformation", avec un rendement potentiel pouvant atteindre jusqu'à 5 000 dollars par mètre cube.
Avec 20 000 emplois créés, la GSEZ est le premier employeur privé du pays
Mais au-delà des chiffres, la ZES de Nkok, qui abrite 144 entreprises de 17 pays différents et opère dans 22 secteurs industriels, dont un cluster dédié à la transformation du bois regroupant 84 entreprises, illustre également un enjeu social majeur.
Dans l'objectif de créer 35 000 emplois, à la fois directs et indirects, la Zone Économique Spéciale (ZES) de Nkok représentait, en 2020, 16 % des emplois formels du secteur privé au Gabon, ce qui en faisait le premier employeur privé du pays. En 2022, la filière bois gabonaise affichait 12 565 emplois au total, répartis entre la forêt, avec 3 681 emplois, et l'industrie du bois, avec 8 884 emplois. Parmi ces derniers, 4 517 étaient concentrés dans la Zone Économique Spéciale (ZES) de Nkok.
Une zone récompensée du titre de “meilleure zone industrielle du monde dans le bois” en 2020 qui génère d'importantes retombées pour le pays
En 2020, la zone de Nkok est classée meilleure zone industrielle du monde dans le secteur du bois par le FDI Intelligence du Financial Times. En 2022, la zone a été saluée avec une mention honorable pour ses pratiques environnementales. Elle est d'ailleurs devenue la première zone industrielle certifiée neutre en carbone en Afrique et a régulièrement renouvelé sa certification de neutralité depuis 2019.
Face aux critiques sur les réseaux sociaux ces derniers mois, le groupe a récemment donné des détails sur sa contribution aux recettes fiscales. Ainsi, De 2017 à 2023, la Zone Économique Spéciale du Gabon (GSEZ) a contribué à hauteur de 124 milliards de FCFA (environ 190 millions d'euros) aux recettes fiscales de l'État gabonais, marquant une augmentation notable par rapport aux années antérieures.
Déjà plus 1,2 milliard de dollars d'investissements étrangers attirés
Bien que ses activités ne se limitent pas au bois, la plateforme gérée par le Groupe Arise connaît des avancées notables dans ses autres secteurs, notamment la branche Services d'Infrastructure (SI) et la branche Ports & Logistique (P&L). L'opérateur, désormais co-détenu par l'État et Arise IIP, qui est à son tour la propriété du fonds ATIF, de l'AFC et de FEDA appartenant à Afreximbank, indique avoir déjà investi plus de 500 milliards de FCFA dans divers projets d'infrastructure, y compris la ZES de Nkok, le port d'Owendo et l'aéroport de Libreville. Ces investissements structurants ont permis d'attirer plus de 1,2 milliard de dollars d'Investissements Directs Étrangers vers le pays.
Communiqué
Publié le 15/12/23 09:59
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