Côte d’Ivoire : Eranove va construire une nouvelle centrale thermique pour 248 milliards FCFA

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Le pays va se doter d'une nouvelle centrale électrique de 390 mégawatts, développée par le groupe Eranove pour 248 milliards CFA (378 millions d'euros), afin de faire face à une demande énergétique croissante de l'économie ivoirienne.

Le nouveau ministre ivoirien du Pétrole, de l'énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a signé mercredi 19 décembre une convention de construction avec le directeur général de la Compagnie ivoirienne de production d'électricité (Ciprel, privé), Bernard Kouassi N'Guessan, dans le cadre d'un partenariat public-privé.

Cette centrale thermique à cycle combiné (composée de turbine à gaz et à vapeur) sera construite par la Ciprel, filiale du Groupe Eranove, producteur et distributeur d'électricité et d'eau potable en Afrique de l'Ouest, pour un coût global de 248 milliards de francs CFA (378 millions d'euros). Elle est située dans la localité de Jacqueville, près d'Abidjan.

Eranove est le principal producteur indépendant d'électricité africain. Les travaux vont démarrer en 2019 pour s'achever en fin 2020, le démarrage étant attendu en 2021. Ciprel a augmenté en une décennie sa capacité de 556 MW, soit près du quart de la production ivoirienne, devenant ainsi le "premier producteur privé d'électricité du pays".

La fourniture d'électricité de la Côte d'Ivoire est assurée à hauteur de 75% par l'énergie thermique (les centrales Ciprel – 40 %, Azito – 35 %), le reste revenant aux barrages hydroélectriques. Détentrice d'un monopole de distribution, la Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE), privatisée en 1990 et propriété d'Eranove, fournit le courant à 1,9 million d'abonnés ivoiriens, et exporte vers le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina, le Liberia et le Mali.

La CIE a multiplié par cinq en trente ans le nombre de ses clients, pour atteindre 1,9 million – dont 500 000 abonnés au pré-paiement. Elle a toutefois dû faire face à une fronde des clients, l'augmentation de ses tarifs ayant généré des conflits sociaux en 2016.

Première puissance économique d'Afrique de l'Ouest francophone, la Côte d'Ivoire est engagée dans un processus de reconstruction depuis la fin de la crise de 2010-2011. Elle doit notamment pallier les insuffisances de son réseau de production électrique pour consolider sa relance.

Le gouvernement mise sur un programme de développement de son réseau et ambitionne d'atteindre la barre des 4 000 MW en 2020, puis 6 600 MW en 2030.

Source: Jeune Afrique

La Rédaction

Publié le 26/12/18 20:45

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