Côte d’Ivoire : Olam va acheter 100 000 tonnes de cacao sur la base du nouveau référentiel de prix

Le groupe singapourien OLAM a signé un contrat portant sur un volume de 100 000 tonnes de cacao à acheter sur la base du nouveau référentiel de prix imposant un différentiel de 400$ à appliquer sur la tonne afin de soutenir la rémunération des paysans.

L'accord a été signé avec le CCC (Conseil café cacao) et concerne la prochaine campagne 2020/2021, informe Reuters qui cite des sources au sein de l'institution ivoirienne. " Je peux confirmer que nous avons signé un accord global de 100 000 tonnes de contrat d'exportation de cacao, intégrant le différentiel de prix, avec Olam la semaine dernière avant la réunion de Berlin "  a déclaré la source à l'agence.

L'information a en outre été confirmée du côté du groupe OLAM qui n'a toutefois pas précisé le niveau de tonnage. " Nous partageons la conviction des gouvernements du Ghana et de la Côte d'Ivoire qu'il est d'une importance vitale d'augmenter les revenus et le niveau de vie des producteurs de cacao ", a confié Manoj Vashista, responsable mondial de la production de fèves de cacao à Olam.

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C'est le 3 juillet dernier que le Ghana et la Côte d'Ivoire, les deux principaux producteurs mondiaux de fèves avaient convenu, de concert avec les acteurs de la filière au niveau mondial, de la mise en place d'un nouveau mécanisme de prix garantissant un revenu décent aux paysans. Le DRD ou différentiel de revenu décent, permet donc d'imposer une taxe de 400$ sur chaque tonne de fèves. C'est l'alternative qui avait été trouvée après que les deux pays aient échoué à imposer un prix minimum de 2 600$ la tonne de fèves sur le marché international.

OLAM, qui dispose de deux usines de traitement de cacao dans le pays, est l'un des principaux exportateurs de fèves du pays. Le groupe signe un contrat dans ce nouveau cadre à la suite à d'autres majors du cacao comme Cargill, Barry Callebaut et Cemoi qui avaient déjà conclu des achats sur cette base en septembre dernier.

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 La Côte d'Ivoire et le Ghana, face à la résistance de certains groupes cacaoyers qui avaient choisi de verser uniquement une prime à des paysans ayant intégré leur programme de durabilité promouvoir le cacao bio, avaient menacé de surseoir à ces programmes si le marché mondial rechignait à mettre en œuvre le DRD. Et d'après les échos d'une rencontre tenue en début de semaine à Berlin, les acteurs de la chaîne mondiale du cacao semblent avoir finalement adopté le nouveau mécanisme.

Notons que la Côte d'Ivoire compte vendre par anticipation, pour la prochaine campagne 2020/2021, environ 1 million de tonnes, un niveau qui permettra au pays de fixer un prix d'achat garanti plus rémunérateur à ses planteurs dès le 1er octobre 2020.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 25/10/19 17:47