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En Côte d'Ivoire, l'agence de notation Fitch Ratings montre son inquiétude face au risque d'instabilité politique avec l'annonce du président ivoirien de se présenter à un nouveau mandat. Même si malgré tout, l'agence reste optimiste quant aux perspectives économiques du pays.
L'agence de notation Fitch Ratings a exprimé son inquiétude de voir la Côte d'Ivoire vivre une nouvelle crise politique à la suite de la décision du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat à la faveur de la présidentielle du 31 octobre prochain.
Dans un article publié ce 7 août, au lendemain de l'annonce du président ivoirien, l'agence a estimé que " les perspectives politiques se sont assombries " depuis le décès de Gon Coulibaly, l'ex Premier ministre et candidat du parti au pouvoir à cette échéance.
Il faut dire en effet qu'aux désaccords autour de la composition de la CEI, la commission électorale indépendante, qui laissaient apparaître des tensions, vient s'ajouter la décision du président ivoirien de se présenter à un nouveau mandat que l'opposition s'est empressée de dénoncer en évoquant une violation de la constitution.
Pour Fitch, ce climat de controverse autour du scrutin et éventuellement du verdict qui en résultera, risque d'alimenter l'instabilité politique et d'exacerber les divisions à l'intérieur du pays également confronté à un risque sécuritaire. Un pays habitué depuis 1994 (à l'exception de 2015) aux violences à chaque scrutin présidentiel et qui avait manqué " à son obligation de rembourser sa dette sur le marché extérieur à deux reprises, en 1999 et 2011 ".
L'optimisme reste de mise, mais …
Toutefois, l'optimisme reste de mise pour Fitch qui table toujours sur un processus électoral "stable, sans heurt", et le maintien de la politique économique du pays quel que soit le vainqueur. Une conviction qui l'avait amené en juin dernier à confirmer la note B+ du pays avec " une perspective positive ".
" Les indicateurs économiques de la Côte d'Ivoire restent relativement solides " et, dans l'hypothèse que les autorités " donnent la priorité à l'assainissement budgétaire après les élections et qu'elles soient en mesure de supprimer progressivement les dépenses liées à la pandémie ", Fitch prévoit que " la dette des administrations publiques n'atteindra que 44 % du PIB en 2021 ". Un chiffre de loin inférieur à la médiane attendue de 68 % pour les États souverains notés dans la catégorie "B".
Aussi, le pays qui devrait afficher une croissance de 2% en 2020, devrait en outre enregistrer une belle reprise économique avec une hausse de son PIB en moyenne de " 7,5 % par an en 2021-2022, ce qui est bien supérieur à la médiane prévue de 4,3 % pour les États souverains classés "B" ".
" Toutefois, cette prévision pourrait être considérablement révisée à la baisse si le pays devait connaître des troubles politiques ou si les perturbations économiques dues à la pandémie en cours se prolongeaient au-delà de 2020 " averti l'agence.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 10/08/20 09:50
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