Fitch Ratings a reconduit, le 17 mai dernier, la notation de crédit "B" du Cameroun avec une perspective négative. Cette décision, selon l'agence américaine de notation, reflète une croissance résiliente du PIB, un déficit budgétaire faible et un ralentissement du niveau d'endettement de la première économie de la CEMAC.
Les analystes de Fitch s'attendent à ce que le ratio dette sur PIB du Cameroun descende en dessous de 40% d'ici 2025 contre une projection de 52,3%, reflétant une meilleure maîtrise de l'endettement et une croissance robuste du PIB. "Fitch prévoit que l'économie du Cameroun connaîtra une croissance de 3,9% en 2024 et de 4,1% en 2025, contre 3,3% estimé en 2023. Alors que la production pétrolière diminuera en 2024 et 2025, la croissance sera tirée par les secteurs non pétroliers, notamment l'agriculture, la foresterie et les infrastructures de transport et d'énergie", indique l'agence.
Voir aussi : Plus optimiste que Moody's, Standard & Poor's rehausse la note du Cameroun à “B-/B”
Si le Cameroun est parvenu à apurer ses arriérés extérieurs et est désormais à jour de toutes ses obligations en matière de service de la dette, il n'en demeure pas moins que le pays accuse des lacunes en matière de gestion de Trésorerie. Fitch pointe du doigt les dépenses hors budgets (notamment sécuritaires), les subventions au carburant (car bien qu'une augmentation des prix ait été opéré, le processus d'élimination des subventions reste inachevé) et l'accumulation d'arriérés intérieurs qui ont augmenté pour atteindre 1,6% du PIB fin mars 2024. La trésorerie de l'État sera également sous la pression des vastes projets d'investissement dans les infrastructures et de la masse salariale qui reste importante. Résultat des courses, l'agence anticipe un déficit de trésorerie qui se creusera pour atteindre 1,6% du PIB en 2024.
"Le gouvernement vise à améliorer la gestion du trésor, en limitant le recours aux interventions directes de la Société nationale des hydrocarbures et aux procédures de dépenses exceptionnelles, comme le plafonnement des avances du trésor sans allocation budgétaire à 15 milliards XAF par trimestre. Toutefois, les risques sécuritaires pourraient entraîner des dépenses imprévues", écrit l'agence qui exhorte les autorités à mieux harmoniser leurs dépenses afin d'éviter un nouveau spectre d'impayés qui ont récemment conduit au déclassement de sa note sur l'échelle de notation.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 21/05/24 18:09
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