Le Congo lance les études de faisabilité des barrages de Mbandza-Ndounga et Linzolo

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La République du Congo a officiellement lancé les études de faisabilité en vue de l'aménagement de deux barrages hydroélectriques sur le fleuve Congo, à Mbandza-Ndounga et à Linzolo. Le gouvernement congolais a obtenu un financement de 1,58 million de dollars américains (environ 972 millions de FCFA) via le Fonds d'assistance technique aux pays à revenu intermédiaire (FAT-PRI), administré par la Banque africaine de développement (BAD).

Ce financement servira à couvrir un contrat d'un an portant sur la réalisation des études de conception détaillée des deux ouvrages. Le site de Mbandza-Ndounga constitue la "tranche ferme" du contrat, tandis que celui de Linzolo est classé comme "tranche conditionnelle".

Les prestations prévues comprennent une étude de préfaisabilité, visant à identifier les différentes options d'aménagement hydroélectrique, ainsi qu'une étude de faisabilité technique, économique et financière du projet, afin d'en déterminer les coûts, les rendements attendus et les modalités de mise en œuvre. Des analyses porteront également sur les infrastructures connexes, telles que les lignes de transport d'électricité et les voies d'accès. Les livrables attendus incluent notamment un avant-projet sommaire (APS), un avant-projet détaillé (APD) et un dossier d'appel d'offres (DAO) en vue d'une future exécution des travaux.

Ces futurs barrages s'inscrivent dans la stratégie du Congo visant à diversifier son mix énergétique et à réduire son déficit en électricité. Le projet s'aligne également sur la dynamique continentale portée par l'initiative Mission 300, soutenue par la Banque mondiale. Cette initiative invite chaque pays africain volontaire à développer un "compact énergétique" national. Ces pactes définissent les priorités du secteur électrique, les réformes nécessaires et les financements à mobiliser pour atteindre des objectifs d'électrification bien définis.

À titre de comparaison, le Cameroun a présenté en avril 2025 un compact d'un montant de 12 milliards de dollars (environ 7 200 milliards de FCFA) pour connecter 8 millions de personnes à une électricité propre et fiable. Ce plan met l'accent sur la réhabilitation des réseaux, le développement des énergies renouvelables, la viabilité financière du secteur et les interconnexions régionales.

Le Tchad, de son côté, ambitionne de tripler sa capacité de production d'énergie renouvelable pour atteindre 30 % d'ici 2030. Le pays vise un taux d'accès à l'électricité de 15 % et un accès à la cuisson propre de 5 %, avec 650 millions de dollars à mobiliser auprès des investisseurs privés.

Quant à la République Démocratique du Congo (RDC), elle ambitionne de faire passer son taux d'accès à l'électricité de 21,5 % à 62 % d'ici 2030, soit près de 60 millions de personnes supplémentaires connectées. Elle souhaite maintenir une production à 95 % issue de sources renouvelables, tout en doublant cette capacité d'ici 2030 et en la multipliant par cinq à l'horizon 2040. Le pays vise une mobilisation globale de 37 milliards de dollars, dont 20 milliards en provenance du secteur privé.

À l'échelle du continent, la réussite de Mission 300 dépendra largement de la capacité des États à attirer les investissements privés, à réformer leurs cadres réglementaires et à mettre en œuvre les projets identifiés dans les délais impartis.

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 27/05/25 17:00

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