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Mis en service depuis 2003, le pipeline (long de 1 080 km) qui achemine le pétrole tchadien vers le Cameroun pour l'exportation procure une belle cagnotte à l'État camerounais. Pour les 6 premiers mois de l'année 2022, ce pays d'Afrique centrale a capté au total 18,6 milliards de FCFA, soit environ 28 millions de dollars au titre des droits de transit, a révélé le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP). Des recettes en hausse de 9% en glissement annuel, équivalant au volume cumulé de plus de 22,76 millions de barils de pétrole ayant transité.
Ces performances ont été portées par l'augmentation des volumes transportés via le terminal Komé-Kribi (KK1) du pipeline Tchad-Cameroun. Si ce rythme est maintenu, le Cameroun pourrait bien, d'ici la fin de l'année, dépasser les 31,46 milliards FCFA, soit environ 47,7 millions de dollars, engrangés au cours de l'exercice 2021.
Ne possédant pas d'infrastructures nécessaires pour transporter son pétrole aux fins d'exportations, le Tchad est obligé de passer par son voisin, le Cameroun. L'évacuation de l'or noir tchadien à travers cette infrastructure génère des recettes au titre de droit de transit, directement versé par la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), l'entreprise qui gère l'oléoduc, au trésor public. Les recettes proviennent également des impôts et taxes payés par les sociétés impliquées dans la construction et l'exploitation de l'infrastructure ainsi que les dividendes perçus par l'Etat en tant qu'actionnaire de COTCO.
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Pour le Cameroun, c'est une manne sur laquelle il faut davantage tirer profit. En 2013, le pays a fait passer le taux de transit de 0,41 dollar à 1,30 dollar/baril, puis à 1,32 dollar en septembre2018. Conformément à la convention d'établissement de COTCO, signée le 29 octobre 2013, ce taux devrait être actualisé en septembre 2023. Avec l'envolée actuelle des prix du brut à l'international, nul doute que le pays de Paul Biya sollicitera une révision à la hausse de ce taux.
Rappelons que le Pipeline Tchad-Cameroun dispose d'une capacité opérationnelle de 225 000 barils par jour. À fin 2018, cette infrastructure avait déjà permis de transporter plus de 680 millions de barils de pétrole brut tchadien.
Fernand Ghokeng
La Rédaction
Publié le 05/09/22 16:30
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