BAH N'DAW, président de la république du Mali
L'année 2020 fut pour le Mali une année " lourde ", marquée par la crise de la Covid-19, la crise sécuritaire dans le sahel et le coup d'Etat du 18 août qui a entraîné la démission du gouvernement d'Ibrahim Boubacar Keita et l'imposition par la CEDEAO d'un embargo et des sanctions économiques.
Eprouvée par tout ce qui précède, l'économie malienne s'est contractée de 2% en 2020, contre environ +5% initialement prévue, selon le FMI qui vient d'achever une mission virtuelle avec les autorités du Mali dans le cadre de la conclusion des deuxième et troisième revues FEC (facilité élargie de crédit).
" En 2020, le Mali a subi un impact négatif de la Covid-19 et de la crise sociopolitique, alors que les conditions de sécurité et la situation humanitaire sont déjà difficiles. La pandémie, ainsi que les sanctions qui ont été brièvement imposées au pays à la suite du coup d'État d'août 2020, ont ralenti l'activité dans plusieurs secteurs, notamment les transports, l'hôtellerie et la restauration, l'agriculture et le commerce… ", explique l'institution.
Malgré ces conditions difficiles, le FMI relève toutefois que l'économie devrait montrer des signes de redressement dès 2021 avec une croissance d'environ 4%.
Le déficit budgétaire grimpe à 5,5% du PIB en 2020.
Dans le contexte de la crise sanitaire qui a induit une hausse des dépenses de santé " le déficit budgétaire devrait se creuser à 5,5% du PIB en 2020 et en 2021, du fait de la dégradation de la conjoncture, des pressions découlant de revendications salariales et des faibles performances de certaines sociétés publiques ".
Le FMI et les autorités maliennes ont convenu dans le cadre de la mise en œuvre des deuxième et troisième revues de la facilité élargie de crédit à ramener le taux du déficit budgétaire à 4,5% du PIB en 2021 avec un objectif de 3% du PIB d'ici 2024.
Pour l'atteinte de cet objectif, l'institution financière recommande au Mali de mettre en place des reformes " plus profondes " visant à réduire les dépenses notamment celles destinées aux sociétés publiques (EDM SA et CMDT) " et adopter des politiques de fixation des salaires plus durables, d'une part pour éviter des augmentations non viables de la masse salariale et, d'autre part, préserver des dépenses prioritaires sociales et les investissements publics ".
Au terme de la mission, le FMI s'est par ailleurs engagé à décaisser 58 millions de dollars en faveur du Mali, sous condition de l'approbation du son conseil d'administration.
Olivia Yao
Publié le 14/01/21 17:30
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