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L'évaluation des perspectives économiques à court terme du Niger par le Fonds monétaire international (FMI) se révèle plus optimiste par rapport à celle de la Banque mondiale.
En effet, alors que les prévisions de la Banque mondiale tablent sur une croissance économique de 5,2% en 2022 au Niger, le FMI projette, pour sa part, un taux de croissance du PIB plus robuste de 6,9% sur la même période.
Voir aussi - Niger : La croissance économique prévue à 5,2% en 2022 selon la Banque mondiale
Ces prévisions optimistes du FMI qui sont intervenues lors de la première revue du programme économique appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) du 4 au 13 mai 2022, prennent appui sur "le redressement de la production agricole et de l'accélération de la mise en œuvre de grands projets d'investissement liés à l'oléoduc destiné à l'exportation du pétrole brut qui doit relier le Niger au Bénin".
L'achèvement de cette première revue devrait déboucher sur un décaissement d'environ 53 millions de dollars, soit 33,3 milliards FCFA, pour couvrir les besoins de financement extérieur du pays.
Malgré ces perspectives favorables, le Niger fait encore face à une crise alimentaire aiguë où près de 4,4 millions de personnes pourraient se retrouver en situation d'insécurité alimentaire.
En outre, l'inflation devrait rester élevée en raison de pressions persistantes à la hausse sur les prix des denrées alimentaires, aussi bien au niveau national qu'au niveau mondial.
Pour contrer cette flambée galopante des prix, les autorités nigériennes ont pris un ensemble de mesures comme l'achat de céréales en vue de leur distribution aux populations vulnérables, la mise en œuvre d'un plan d'urgence pour l'alimentation du bétail et l'exécution d'un plan d'aide à l'achat d'engrais et de pesticides.
Ces mesures devraient se traduire par un creusement du déficit budgétaire à 6,6% du PIB en 2022, sans toutefois fait courir au pays un éventuel risque de surendettement.
Dr Ange Ponou
Publié le 17/05/22 17:00