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Moody's Investor Service a annoncé, dans un communiqué publié ce 03 novembre, le maintien de la note à long terme et en devises du Niger dans la catégorie ultra spéculative (Caa2), située 3 crans au-dessus du défaut de paiement. Une décision, pour le moins surprenante, car l'agence indique que depuis le coup d'Etat militaire de juillet dernier, le pays a accumulé plusieurs impayés sur sa dette, "ce qui constitue un défaut de paiement selon la définition de Moody's".
Mais, justifie Moody's, l'incapacité de Niamey à honorer ses engagements auprès de ses créanciers est corrélé aux sanctions économiques et financières imposées par les organisations économiques régionales. Notamment, la suspension des transactions commerciales et financières ainsi que le gel des avoirs de l'État nigérien à la Banque centrale. L'agence s'attend à ce que les discussions entre le Niger, la CEDEAO et l'UEMOA débouchent sur un accord qui favoriserait la levée de sanctions au plus tard au début de l'année 2024.
"La confirmation de la note Caa2 reflète les attentes de Moody's selon lesquelles un accord sur un calendrier de transition vers un régime civil après le coup d'Etat de juillet sera conclu entre les parties d'ici la fin de 2023 ou au plus tard au début de 2024, ce qui conduira à la levée du régime des sanctions […]. Moody's estime que si les sanctions sont levées au début de 2024 et que les paiements de la dette reprennent, les pertes subies par les investisseurs seraient limitées".
Une levée des sanctions servirait également à atténuer la pression sur les prix intérieurs. L'inflation a atteint 7,3 % en septembre contre 3,1% en juillet, en raison de la perturbation des activités commerciales et de la pénurie de produits de base. Cette situation a été essentiellement corrélée à la fermeture des frontières avec le Nigéria (Caa1 stable) et le Bénin.
L'optimisme de l'agence américaine pourrait cependant être douché si les négociations n'aboutissent pas dans le sens souhaité ou qu'elles prennent trop de temps pour aboutir. Ce qui entraînerait des pertes "énormes" pour les créanciers, obligeant Moody's à déclasser à nouveau le pays. La perspective négative adossée à la note du Niger, reflète également le risque accru d'incursions djihadistes ainsi que le risque continu d'une intervention militaire de la CEDEAO, qui reste officiellement une option pour restaurer l'ordre constitutionnel dans le pays.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 05/11/23 14:36
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