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La compagnie pétrolière et gazière britannique Shell annonce dans un communiqué publié le 13 mars, la finalisation de la vente de sa filiale nigériane, la ‘'Shell Petroleum Development Company of Nigeria'' (SPDC), au groupe nigérian Renaissance. Cette transaction, d'une valeur de 2,4 milliards de dollars, soit 1 438 milliards FCFA, représente un tournant majeur dans l'histoire de l'industrie pétrolière nigériane.
Renaissance Group, consortium composé de cinq sociétés, dont quatre sont des acteurs majeurs de l'exploration et de la production d'hydrocarbures basées au Nigeria (ND Western, Aradel Energy, First E&P et Waltersmith), ainsi que du groupe énergétique international Petrolin, devient ainsi le nouveau propriétaire des actifs de SPDC. Cette acquisition concerne des actifs terrestres (onshore) et en eaux peu profondes (offshore) que Shell détenait jusque-là.
Voir aussi - Nigéria : Shell signe un accord de 2,4 milliards USD pour vendre ses actifs pétroliers onshore
Un des éléments clés de cette transaction est le contrôle par Renaissance d'une participation de 30 % dans la coentreprise SPDC, une structure qui regroupe des intérêts de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), société pétrolière d'État (55 %), de Total Exploration and Production Nigeria Ltd (10 %) et d'Agip Energy and Natural Resources Limited (5 %). Cette réorganisation, en particulier la prise de contrôle de SPDC, marque une étape importante dans le processus de décentralisation et de nationalisation progressive du secteur pétrolier nigérian.
Le processus de vente n'a pas été sans embûches. Initialement annoncée par Shell en janvier 2024, l'opération a été suspendue en octobre de la même année, après un blocage imposé par la Commission Nigériane de Réglementation du Pétrole en Amont (NUPRC). L'autorité de régulation avait soulevé des préoccupations concernant la capacité de Renaissance Group à gérer les vastes actifs de SPDC, qui comprennent non seulement des réserves de pétrole brut estimées à environ 6,73 milliards de barils, mais aussi 1 593 milliards de mètres cubes associés et non associés.
Une inquiétude légitime, étant donné les défis auxquels le Nigeria est confronté pour maintenir la stabilité et la rentabilité de son secteur pétrolier vieillissant. Pourtant, en dépit de ces obstacles, le ministère nigérian en charge du Pétrole a finalement donné son feu vert à la vente en décembre 2024, après que Renaissance ait démontré sa capacité à prendre en charge les actifs et à se conformer aux exigences de sécurité et d'environnement. Soulignons que cette vente s'inscrit dans un contexte plus large de réformes dans le secteur énergétique du Nigeria. Depuis plusieurs années, le pays cherche à diversifier ses acteurs et à redynamiser ses industries en déclin, tout en cherchant à attirer des investissements locaux et étrangers.
Narcisse Angan
Publié le 18/03/25 14:05
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