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La récente annonce de la réforme du Franc CFA appelé à céder la place à l'Eco après quelques ajustements entre Paris et les Etats de l'UEMOA n'aurait manifestement pas l'allure présentée le 21 décembre dernier à Abidjan par les présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron.
En effet, alors que les parties soulignaient avoir notamment convenu du retrait des représentants français dans les instances de décisions de la BCEAO et de l'UEMOA, il apparaît que dans les faits, la France maintiendra un droit de regard sur la gestion de la nouvelle monnaie. Le média britannique Financial Times a, dans un article publié ce 1er janvier, donné un détail inconnu du grand public.
D'après le confrère, la France désignera un représentant " indépendant " auprès de la BCEAO avec pour mission de contrôler au quotidien les réserves de change détenues par l'institution monétaire régionale.
Voir aussi - UEMOA : L'ECO, une nouvelle monnaie sans la France et la CEDEAO
Certes, le principe du rapatriement des 50% des réserves logées au trésor français est contenue dans la réforme, mais de là à dépêcher un surveillant spécial représentant la France, il n'en fallait pas plus pour susciter un tollé dans la sphère des anti-Franc CFA qui dénonçaient déjà une réforme " cosmétique ".
Un extrait de l'article du Financial Times publié sous le titre : A revolution in Africa's relations with France is afoot
Comment interpréter cette présence française ?
Les avis sont partagés sur la présence de cet observateur. D'un côté, il y a ceux qui s'explique bien cette situation. La France étant la garante du régime de change fixe qui assure la convertibilité illimitée entre le Franc CFA (bientôt l'Eco) et l'Euro, il lui appartient de s'assurer, par cette présence, de la disponibilité des réserves de change suffisantes pour maintenir le mécanisme de convertibilité. Les tenants de cette thèse estiment donc que le représentant " indépendant " ne devrait avoir aucun rôle décisif sur la gestion de la monnaie régionale en se limitant à son rôle de surveillance du volume de change.
Voir aussi - Monnaie unique de la CEDEAO : Le Ghana se félicite de l'abandon du franc CFA par les Etats de l'UEMOA
A l'inverse, pour d'autres, même un représentant " indépendant " reste le symbole d'une volonté de la France de maintenir un droit de regard jugé " suspicieux " sur la gestion du Franc CFA et par ricochet des économies de la région.
Le Franc CFA laissera donc en héritage le récurent débat sur sa relation avec la France à son successeur, le bien-nommé Eco.
Voir aussi - Franc CFA/ECO : Où en sont les pays de l'UEMOA au niveau des critères de convergence en 2019 ?
Jean Mermoz Konandi
Publié le 03/01/20 16:36
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