Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko relance le débat sur le Franc CFA. Lors de son passage à l'Assemblée nationale pour la traditionnelle question d'actualités, il a réitéré sa position et celle du gouvernement concernant cette monnaie. À l'en croire, elle est loin d'être en phase avec les objectifs et le modèle de développement économique d'un pays.
" S'il y avait changement, ce serait de manière graduelle. Quand on construit une nation, on ne fait pas de table rase, tout se déroule progressivement. C'est une devise peu compétitive sur le marché international. La monnaie est une question de souveraineté. Ma position a toujours été claire même étant dans l'opposition ", a répondu Ousmane Sonko aux parlementaires.
Cependant, il plaide pour une réforme monétaire afin de renforcer la souveraineté économique du pays. " Le FCFA ne cadre pas avec notre vision. Soit la monnaie sera changée avec nos partenaires de l'UEMOA, soit nous prendrons nos responsabilités ", envisage le premier ministre du Sénégal.
Miser sur le potentiel du pays
Pour Ousmane Sonko, l'urgence est de compter sur soi-même au lieu d'attendre le FMI ou les autres partenaires. À ses yeux, le potentiel est important surtout si les ressources naturelles sont renégociées. " Nous travaillons à maximiser les retombées de nos ressources naturelles par une renégociation des contrats. Nous avons de l'or du phosphate, du pétrole et du gaz mais nous ne profitons pas assez de ces richesses ", a dit Ousmane Sonko.
À ses yeux, les gens accordent au FMI, une importance qu'il n'a pas. " Quand le FMI devait dépêcher une mission à Dakar, c'est comme si le ciel tombait. Je pense que les gens lui accordons une importance qu'il n'a pas. Le FMI n'est qu'un partenaire parmi tant d'autres. Nous ne quémandons pas et nous remboursons nos dettes à l'égard du FMI. Et Nous n'avons de leçon à prendre de qui que ce soit ", a déclaré Ousmane Sonko devant les députés.
Il pense également qu'il convient d'asseoir une option, une meilleure citoyenneté fiscale afin d'élargir la base des investisseurs avec des taux acceptables, tout en mettant fin aux exonérations fiscales accordées aux multinationales.
Mouhamadou Dieng
Publié le 18/04/25 08:28
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