Après le Maroc, et alors que les cessions des filiales de Côte d'Ivoire et du Sénégal sont dans le pipe, Société Générale amorce le processus de vente de trois bijoux bancaires en Afrique selon les informations de Africa Intelligence. Le média rapporte que le groupe français a mandaté la banque d'affaires franco-américaine Lazard pour trouver des repreneurs pour ses franchises camerounaise, ghanéenne et tunisienne.
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En 2023, ces trois marchés ont représenté 21,5% du chiffre d'affaires (PNB) de Société Générale en Afrique et seulement 1,5% de l'activité à l'échelle du groupe. Africa Intelligence rapporte que le banquier français espère toucher entre 200 et 300 millions d'euros pour ces trois actifs. C'est pourtant depuis juin 2023 que Société Générale avait annoncé l'ouverture d'une "réflexion stratégique" sur sa participation de 52,34% au capital de l'Union internationale de banques (UIB), en Tunisie. Mais dans la foulée, c'est les filiales du Mozambique et du Burkina puis du Maroc qui avaient finalement trouvé preneur respectivement en décembre 2023 et avril 2024.
Officiellement, la banque ne s'est jamais prononcée sur un éventuel départ du Cameroun ou du Ghana mais la cession de sa filiale marocaine, la plus grande du continent, est venue confirmer son ambition. Pour Société Générale, le départ du Maroc "s'inscrit dans le cadre de l'exécution de la feuille de route stratégique de Société Générale, présentée en septembre 2023, qui vise à façonner un modèle simplifié, plus synergétique et performant tout en renforçant le capital du Groupe".
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La Côte d'Ivoire et le Sénégal feraient également l'objet de discussion, selon la presse française, de même que le Bénin, Madagascar, la Guinée et l'Algérie où la banque est solidement implantée.
Une opportunité pour les locaux
Jusqu'ici, le retrait de Société Générale en Afrique s'est fait au profit des acteurs locaux notamment BGFIBank au Congo, Vista pour le Burkina, le Mozambique et la Guinée Équatoriale, Sanlam pour le Maroc et Coris Bank pour le Tchad et la Mauritanie. Dans une récente analyse, l'agence Fitch Ratings estime que ce départ ouvrira de nouvelles perspectives de croissance à la fois pour les banques locales mais aussi pour le marché africain. L'agence américaine de notation estime, en effet, que les locaux sont mieux outillés à la gestion du risque que les filiales de groupes internationaux dont la rentabilité a décliné en raison de l'appétit pour le risque conservateur de leur banque mère et des politiques strictes de classification des prêts.
Leur retrait devrait donc "stimuler la croissance du crédit" tout en faisant émerger une nouvelle classe de banquiers sur le continent. "Vista et Coris apparaissent désormais comme des concurrents crédibles pour les groupes bancaires panafricains bien établis en Afrique du Sud, au Nigeria et au Maroc".
La Rédaction
Publié le 02/05/24 12:58
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