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Encore à un stade embryonnaire dans l'UEMOA, le marché des capitaux islamiques devrait bientôt prendre son envol avec la mise en place attendue d'un cadre réglementaire spécifique. La question a été au centre d'un atelier organisé ce 20 janvier par le CREMPF, le gendarme du marché financier régional, qui a réuni plusieurs animateurs de la place financière régionale à Abidjan.
Au sein de l'UEMOA, la finance islamique ramène aux premières levées de Sukuk (obligations islamiques) réalisées par 4 Etats (Côte d' Ivoire, Mali, Sénégal et Togo). Ces derniers avaient pu lever 864 milliards FCFA auprès d'investisseurs régionaux et internationaux qui s'étaient enthousiasmés pour ces opérations auxquelles ils avaient largement sursouscrit. Cela en dépit de l'absence d'une législation dédiée, ce qui explique que ces opérations n'aient pas été rééditées, a relevé Ripert BOSSOUKPE, secrétaire général du CREPMF.
C'est dire que les Etats de la région se voient privés de la possibilité de mobiliser des centaines de milliards FCFA sur le marché des capitaux islamiques qui a représenté, en 2019, 2 440 milliards de dollars au niveau international sur trois principaux segments (banque, marchés financiers et assurance) selon le rapport Islamic Financial Services Industry Stability 2020. Une situation qui interpelle d'autant plus que les ressources islamiques sont investies dans les infrastructures comme le Parc de Diamniado au Sénégal ou encore les logements sociaux au Mali, a relevé Ripert BOSSOUKPE.
" Ce nouveau cadre devra, non seulement, permettre au marché financier régional de diversifier les sources de financement et d'investissement et surtout d'explorer les opportunités offertes par la finance islamique mais aussi conduire à la naissance de nouveaux types d'acteurs spécialisés dans le segment de la finance islamique ainsi que de nouveaux types de produits …".
La rencontre d'Abidjan avait pour objectif de faire le diagnostic du cadre règlementaire de la zone UEMOA afin d'examiner les voies et moyen pour y intégrer les principes de la sharia (loi islamique). Il s'en suivra une autre étape qui devra aboutir à l'élaboration d'un dispositif réglementaire adapté au contexte local.
Pour rappel, la finance islamique est fondée sur les principes de la charia, la loi islamique qui interdit le prêt à intérêt. De manière concrète, les capitaux islamiques permettent d'acquérir un actif générant des revenus (financement d'une route à péage par exemple), et ce sont les revenus générés par ce dernier qui permettent de rémunérer les investisseurs.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 25/01/21 19:53
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