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La Banque mondiale compte investir une enveloppe globale de 950 millions de dollars (environ 551 milliards de FCFA) pour soutenir le secteur de l'eau au Cameroun, dans le cadre d'un programme de sécurité hydrique échelonné sur onze ans. Cette initiative, structurée selon une approche programmatique à phases multiples (MPA), vise à renforcer les institutions, améliorer la gestion des ressources en eau et accroître l'accès aux services d'eau potable et d'assainissement dans plusieurs régions du pays.
Le programme est articulé en trois phases. Une première phase d'un montant de 200 millions de dollars (environ 116,4 milliards de FCFA) a été validée par l'institution financière le 09 mai 2025, tandis que deux autres étapes sont prévues pour des montants respectifs de 400 (179,6 milliards de FCFA) et 350 millions de dollars singapouriens (157,2 milliards FCF A). L'ensemble du projet s'étendra de mai 2025 à mai 2036.
La première phase porte sur le renforcement des capacités institutionnelles pour la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et l'amélioration de l'accès aux services d'eau et d'assainissement. Elle prévoit un appui à la réforme des cadres institutionnels relatifs à la GIRE et à la fourniture des services d'eau, l'établissement d'un programme d'allocation de ressources financières pour les prochaines phases, ainsi que des investissements directs dans les infrastructures hydriques et sanitaires.
Les régions ciblées par cette phase initiale incluent l'Adamaoua, le Nord et l'Extrême-Nord, ainsi que les zones urbaines de Yaoundé et Douala. Le programme soutiendra également la transformation de la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER), en vue d'améliorer la qualité de ses services.
Selon la Banque mondiale, le programme devrait permettre d'offrir un accès à l'eau potable à environ 3,9 millions de personnes et à des services d'assainissement à 2,9 millions d'habitants. ''Le Cameroun est encore loin de ses cibles à l'horizon 2030, qui sont de porter l'accès à l'eau potable à 77 % et à l'assainissement à 56 % en milieu rural'', a déclaré Cheick F. Kanté, directeur de division pour le Cameroun au sein de l'institution.
Le dispositif vise à promouvoir une gestion efficace du secteur, à renforcer les capacités nationales et à assurer la viabilité financière des services liés à l'eau, tout en préparant les bases pour les phases futures du programme.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 22/05/25 16:50
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