Le Burkina Faso bénéficiera d'un appui financier majeur pour moderniser son réseau de transport. Ce 10 décembre, le Conseil d'administration du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, a annoncé la validation d'un prêt de 70,34 millions d'euros destiné à soutenir un vaste programme d'amélioration et d'entretien des infrastructures routières du pays. Cette enveloppe s'inscrit dans un dispositif de financements conjoints avec plusieurs partenaires internationaux, dont la Banque mondiale, la Banque islamique de développement et l'Agence japonaise de coopération internationale, aux côtés d'une contribution de l'État burkinabè.
Le projet vise à accélérer le désenclavement des régions intérieures, à faciliter les échanges sous-régionaux et à renforcer la résilience de populations vivant dans des zones à fort potentiel agropastoral. Les ressources du Fonds permettront notamment de doter cinq régions à savoir Ouahigouya, Ziniaré, Kaya, Dori et Fada N'Gourma, d'équipements et d'engins nécessaires à la création de brigades d'entretien routier d'urgence. Elles financeront aussi des travaux de maintenance périodique prévus jusqu'en 2030, ainsi que la réhabilitation et la construction de bâtiments techniques, ateliers et garages destinés à soutenir une meilleure gestion du patrimoine routier.
Pour le Groupe de la Banque, cette opération consolide son rôle central dans le secteur des transports au Burkina Faso, qui représente déjà la première composante de son portefeuille d'investissements publics dans le pays. Les responsables de l'institution soulignent que cette intervention s'aligne sur l'initiative spéciale dédiée au Sahel, conçue pour améliorer la connectivité, favoriser la stabilité et stimuler le développement économique. Ils rappellent également que le projet s'inscrit pleinement dans les objectifs du Document de stratégie pays 2022-2026, qui met l'accent sur l'accès des populations vulnérables aux services essentiels, l'intégration économique et la création d'opportunités locales.
En renforçant les capacités opérationnelles du réseau routier et en améliorant la mobilité dans des zones souvent enclavées, ce financement devrait contribuer à dynamiser les échanges, faciliter l'accès aux marchés et soutenir la transformation structurelle de l'économie burkinabè. Pour les communautés rurales comme pour les acteurs économiques, les retombées attendues dépassent la seule dimension infrastructurelle et participent d'une ambition plus large : créer un environnement plus sûr, mieux connecté et plus propice au développement durable.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 11/12/25 07:31