Burkina -Togo : Plus aucun frais d’appel téléphonique dès le 30 mai prochain

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Le Togo et le Burkina Faso se rapprochent davantage, notamment dans le domaine de la communication téléphonique. En effet, les deux Etats membres de l'UEMOA ont procédé à la signature d'un protocole d'accord bilatéral visant à supprimer les frais de réception d'appels en itinérance.

L'accord a été scellé le 18 avril dernier à Lomé, la capitale togolaise, par Wendlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Burkina Faso), régulateur du secteur télécom, et Michel Yaovi Galley, directeur général de l'ARCEP Togo, selon une note de l'ARCEP Burkina.

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Cette nouvelle mesure qui entrera en vigueur dès le 30 mai prochain, représente une avancée majeure pour les usagers des services mobiles, marque une volonté croissante d'intégration numérique. L'accord, salué comme un jalon important de la coopération régionale, s'inscrit dans la dynamique du free roaming impulsée par la confédération de l'Alliance des Etats du Sahel (AES). Il vise à faciliter la vie des citoyens des deux pays, en particulier ceux qui se déplacent fréquemment entre Lomé et Ouagadougou.

Concrètement, à partir du 30 mai 2025, tout abonné mobile du Burkina Faso en séjour au Togo, et vice versa, ne paiera aucun frais pour la réception des appels en itinérance, pour une durée maximale de 30 jours consécutifs. Cette gratuité marque une rupture nette avec les pratiques antérieures, souvent jugées pénalisantes pour les consommateurs. L'accord va encore plus loin. En fait, les appels émis depuis le pays visité vers des numéros locaux seront facturés au même tarif que les appels nationaux, supprimant ainsi les surcoûts souvent prohibiteurs liés à l'itinérance.

C'est également une réponse concrète aux attentes des usagers des deux pays, notamment les frontaliers, les hommes et femmes d'affaires, les étudiants et les familles transnationales. Il marque un tournant décisif dans la démocratisation des communications électroniques en Afrique de l'Ouest. Les deux autorités de régulation s'engagent aussi à une mise en œuvre technique rigoureuse et transparente pour assurer l'effectivité du protocole dès la date prévue.

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Le Togo et le Burkina, en pionniers, montrent ainsi la voie à d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, où les frais d'itinérance constituent encore un frein à la mobilité et aux échanges économiques. En favorisant une communication fluide, accessible et équitable, les deux États posent les bases d'un espace numérique ouest-africain plus cohérent et inclusif.

Le Togo joint-il l'acte à la parole ?

Le Togo, pays membre de la CEDEAO, avait affirmé au mois de janvier dernier ne pas exclure son adhésion à l'AES, formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois États dirigés par des pouvoirs militaires qui ont quitté l'organisation sous-régionale ouest-africaine.
L'accord ainsi intervenu entre le Togo et l'un des pays membres de cette nouvelle confédération n'est-il pas une concrétisation de cette volonté affichée par Lomé ?

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En tout cas, de l'avis de certains observateurs, cela est perçu comme un pas vers l'adhésion du Togo à l'AES. L'entrée du Togo dans l'AES serait salutaire pour les trois pays déjà membres qui ne disposent pas de façade maritime. Ils pourront s'appuyer valablement sur le port de Lomé, avec des tarifs réduits spécifiquement destinés aux pays de l'AES, pour leurs échanges commerciaux internationaux.

Narcisse Angan

Publié le 22/04/25 09:54

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